
Belle Poule
La Belle Poule est, avec son sister-ship l’Étoile, une goélette à hunier, appelée aussi goélette paimpolaise. Elle a été construite en 1932 à Fécamp, dans la Seine-Maritime. C'est une réplique des goélettes de Paimpol qui péchaient la morue au large de l'Islande, d'où également, l'appellation de "goélette islandaise".
C'était un bateau de type tartane de fort tonnage, de l'ordre de 200 à 300 tonneaux, utilisé principalement en Méditerranée. Certains étaient gréés en chebecs, d'autres avaient des antennes portant des voiles auriques.
Si on se réfère à Chapman, ce bateau était gréé à trois mâts à voiles carrées, en seneau, en brigantin ou en sloop. l’Amiral Pâris en définit le gréement comme étant constitué de trois mâts de type latin avec possibilité de substituer les voiles latines par des voiles carrées. La mâture, suivant les sources, est avec hunes ou à pible.
Le genre même de son nom est imprécis. Certains textes parlent de pinques au masculin, dans le dictionnaire du Capitaine de Bonnefoux daté de 1855, elles sont du genre féminin, et l’amiral Pâris dans Souvenirs de marine conservés présente d’une planche à l’autre le féminin et le masculin selon son humeur.
La plate est un bateau ostréicole. On la rencontre en Bretagne, en Charente, dans le bassin d'Arcachon.
La plate est aussi une barque à fond plat du marais poitevin, appelée aussi batai.
On en trouve beaucoup dans le golfe du Morbihan (environ 1000 plates en bois recensées en 2006) car, de part son fond plat et sa robustesse, c'est un bateau idéal pour naviguer dans les eaux à hauts fonds.
Jadis, la plate était un petit canot, manœuvré à la voile ou à l'aviron, pour le déplacement et le transport dans les faibles profondeurs des bassins et des rivières ostréicoles.
De nos jours, la plate utilisée par les ostréiculteurs est généralement une barge à fond plat en aluminium, pour le transport des poches d'huîtres.
La barque a été le seul moyen de transport dans ces multiples ramifications du marais poitevin, jusqu'à la construction de passerelles dans les années 60, et de l'intensification deu draînage.
La plate se manœuvre depuis l'arrière, soit à la rame (la pelle) quand elle est peu chargée, soit avec une perche (la pigouille). Elle a un avant large et un arrière très effilé, et un fond plat. Traditionnellement construite en bois, on en construit maintenant en résine.
Elle est ulilisée pour toutes sortes d'activités : le transport de passagers, de matériels, et même pour du bétail.