Sur le territoire de la commune il y a troislacs, surnommés lesLacs de Laives, résultat des travaux de construction de l'autoroute A6 vers 19703. Ils sont aménagés pour la pêche, la baignade, le camping. Ils sont situés à proximité de laGrosne, rivière qui délimite par ailleurs le nord-ouest de la commune.
La commune est également traversée par leGrison, qui conflue ici avec laGrosne, ainsi que par d'autresruisseaux : la Noue, le Bief de Rompreau et la Raie de la Goutte1.
Elle est la première des quatre abbayes filles deCîteaux, avecPontigny,ClairvauxetMorimond. Ces abbayes avaient un rôle de première importance dans l’organisation de l’Ordre de Cîteaux.
L’église, dédiée à saint Odilon, qui fut reconstruite entre 1818 et 1824. De 1983 à 1993, elle a été entièrement restaurée intérieurement par les habitants du village, organisés en association de sauvegarde (fondée le 16 mai 1983). Cette restauration a mis au jour quelques éléments cachés par un enduit antérieur, comme une meurtrière près de la deuxième fenêtre à gauche et une niche gothique en face à droite21.
À droite de l'église : une croix dont le fût est orné d'un écusson nu porte un christ expressif.
Dans la forêt, en direction de l'ancienneabbaye de La Ferté(première fille de Citeaux) : plusieurs bornes anciennes.
Un lieudit dans le village s’appellele Petit Cluny.
Plusieurs lavoirs desxixeetxxe siècles, dont celui de la Citadelle (restauré).
Différentes chartes de l'abbaye de Cluny mentionnent le village sous diverses appellations :Gemulense,Gemulasense,Jemulacense17. Jambles se situant entre deux collines jumelles : Le « Mont Avril » et le « Santon », certains auteurs y voient une référence à l'appellationJemulacensis. M. Houze donne un autre sens pourGemulaqui veut dire la triste ; enfin des archéologues pensent à des altérations successives passant deGemulaàGeml'ae, puis àGemblaepour finir en Jambles18.
Si l'on sait que l'homme préhistorique connut ce territoire il y a 150 000 ans comme en témoigne la présence de plusieurs de ses outils probablement tirés du silex du lieudit la Sablière, une occupation humaine est avérée vers l'an 1 000 avant J.-C., comme l'a montré la découverte d'un champ d'urnes cinéraires datant de l'age de bronze.
Mais surtout, quelques siècles plus tard, la civilisation gallo-romaine trouva à se développer en ces lieux. Ainsi que l'ont montré les nombreuses fouilles effectuées depuis 30 ans, la romanisation de ce qui constitue actuellement la commune de Granges fut précoce (sans doute dès la3edécennie avant notre ère).
Au total, le site repéré couvre une surface de près de 50 hectares. Rien ne manquait à cette cité, pas même, semble-t-il, un temple, voire un théâtre.
L'invasion des hordes barbares au début duve siècle devait tout bouleverser. Mais Granges continua de servir de cadre à une occupation humaine.
Auvie siècle, la reine Brunehaut donna Granges à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, qui ne tarda pas à y installer un prieuré et dut s'en servir également comme lieu de stockage de grain, d'où l'origine du nom de Granges, qui représente la fixation toponymique du nom commungrange.
En 1570, la terre de Granges fut aliénée au profit de Nicolas de Pontoux, avocat à Chalon, dont les descendants l'ont possédée jusqu'en 1769, date à laquelle Marie Delavigne l'apporta en dot à Louis Bernigaud, lieutenant-général du bailliage.
La fondation de la ville remonte à l'époque gallo-romaine. La vigne arrive à l'époque des conquêtes romaines. Des restes d'amphores ont été trouvés dans le vignoble et le village. L'empereur romainDomitienordonne en 92 l'arrachage partiel des vignes dans le Midi et en Bourgogne, afin d’éviter la concurrenceRP 1.Probusannule cet édit en 280RP 2. À partir duvie siècle, les vins de cette commune jouissent d'une haute réputationRP 3.
La chapelle de Notre-Dame, fondée à la fin duxiiie siècle par Jacques Doyen, est dotée, dès cette époque, d'un luminaire pour lequel Guillemette de Cortiambles, veuve en 1297 de Josserand, chevalier en 1268, marié en 1277 (père Pentecôte de Cortiambles en 1254), donne six deniers pour une torche à l'élévation (1299). Étienne Doyen vend une vigne à Givry en 1238 à Jeanne, veuve de Mayhulot, homme de l'évêque. Les enfants de Laurent Doyen vendent à l'évêque de Chalon, en 1322, deux ouvrées de vigne àCortiambles.
Les fortifications de la ville datent du Moyen Âge (xiiie siècle)RP 4.
Le bourg de Givry était peuplé de 1 200 à 1 500 personnes dans les années 1340. Lapeste noiretue615 personnesau moins dans l'été et le début de l'automne 134817,18.
Au Moyen Âge, le vignoble se développe sous l'influence des religieux de Chalon-sur-Saône, Cluny ou la Ferté. Lecellier aux moinesest bâti. L'église Saint-Martin de Cortiambles est construite dans la1re moitié duxiie siècle. Auxiiie siècle,l'évêque de Chalonpossède des biens dans cette commune. En 1371,Philippe le Hardidont l'épouse,Marguerite IIIde Flandrepossède lechâteau de Germollessitué à quelques kilomètres du village, fait apprécier le vin de Givry à son beau-père, lecomte de Flandre. La cour pontificale, installée à Avignon, en fait, dès le milieu duxive siècle, une consommation conséquente, et multiplie les achats à Givry. À la fin duxive siècle,Eustache Deschamps, chante le vin de Givry dans ses œuvres.
Givry fait partie du comté de Dijon et est auxducs de Bourgognequi, avecChagnyetMonta(i)gu, en dotent leur branche cadette deBourgogne-Monta(i)gu, issue d'Alexandre Ier† 1205, fils cadet du ducHugues III. La fille d'Alexandre, Huguette de Bourgogne-Montagu — sœur d'Eudes/Oudard/Édouard Ierde Montagu, mari d'Élisabeth de Courtenay, qui continue les sires de Chagny : la seigneurie de Givry restera dans la vassalité de la baronnie de Chagny, en arrière-fief de Bourgogne ; de plus les ducs de Bourgogne continuent à agir directement : par exemple ils donnent en 1222 un fief givrotin indivis des ducs et des Montagu, au chevalier Bertrand de Saudon — épouse en 1219 André IIIdeMontbard† 1233, seigneur d'Epoisses ;
leur fille Helvise/Aloïs de Montbard,† v. 1250, transmet Epoisses et Givry à son mari Dreu Vde MelloRH 1seigneur deSaint-Bris, épousé vers 1225,† 1249, fils de Guillaume et petit-fils duconnétableDreu de Mello. Les deux époux sont aussi seigneurs deChâteau-Chinon, mais est-ce par Helvise ou par Dreu ? (la généalogie des Mello, des Montbard et des Lormes de Château-Chinon est quelque peu confuse, et pour certains auteurs le passage des Montagu de Givry aux Montbard d'Epoisses puis aux Mello, est plus compliqué que notre schéma) ;
les Mello issus d'Helvise x Dreu sont seigneurs d’Époisses et de Givry sur six générations jusqu'à Jeanne/Isabelle de Mello, dame deLa Ferté-Chauderon, qui transmet à son mari, x vers 1405, Jean IIde Bourgogne-Montaigu-Sombernonseigneur de Couches(vers 1380-vers 1435 ; fils de Philibert II, lui-même arrière-petit-fils d'Étienne Ierde Bourgogne-Sombernon, lui-même arrière-petit-fils d'Eudes Ierde Montaguci-dessus) ; mais leurs enfants n'ont pas de descendant : ni leur fils Claude (vers 1404-1471 sans postérité de sa femmeLouise de La Tour d'Auvergne), ni leur fille Marie/Philippine de Bourgogne (vers 1410-† v. 1462 sans postérité, femme en 1436 de Louisde La Trémoille(† v. 1467),comte de Joigny, baron deBourbon-Lancy, sire d'Uchonetd'Antigny). Puis Louis de La Trémoille comte de Joigny se remarie — sans postérité non plus — avec Marguerite de Co(u)rtiamble(s) (un des hameaux de Givry, signalé plus haut), fille de Jacques de Courtiamble seigneur deCommarinet Jaquette deBlaisy, et veuve de JacquesPotseigneur de La Roche-Nolayet deLa Prugne(1499-1458), fils deRégnieret père dePhilippe PotRH 2,20 ;
or Jacques Pot était aussi dit seigneur de Givry,fl.dès 1446 : mais à quel titre ? Par acquisition, par la faveur du ducPhilippe le Bon, par des droits qu'aurait conservés sa femme Marguerite de Cortiamble, venus de sa mère Ja(c)quette de Blaisy ? (car Jaquette avait pour parents Alexandre IIIde Blaisy x Catherinede Bourgogne-Montaigu-Sombernon deCouches, fille de Philibert IIet sœur de Jean IIci-dessus, donc une descendante des anciens seigneurs de Givry). Quant à Marguerite de Courtiamble, elle avait pour sœur Agnès de Co(u)rtiamble(s),dame de Commarinet femme de Jean IIIde Jaucourtde Dinteville(cf. les articlesCommarin,Ruffey)
La succession devient alors confuse, se partage et s'enchevêtre :
elle passe aux Chalon-Vitteaux(issus desChalon-Arlayprinces d'Orange ; aussicomtes de Joigny), avec Charles de Chalon comte de Joigny, et ses frères et sœur Louis (ou plutôt Bernard ?), Léonard, et Isabelle de Chalon († v. 1461/1472) : tous enfants de Jean de Vitteaux († 1462), lui-même fils cadet du princeJean III, et de Jeanne de La Trémoille († 1454), sœur héritière du comte Louis ci-dessus d'où la succession de Joigny ; de plus, comme son frère Louis, Jeanne avait pour grands-parents Guillaume de La Trémoille x Marie de Mello, dame de Bourbon-Lancy et d'Uchon, tante paternelle de Jeanne/Isabelle de Mello ci-dessus, donc une descendante des anciens sires d’Époisses et de Givry ; enfin, le prince Jean IIIavait pour grands-parentsJean IIde Chalon-Arlayx Marguerite de Mello, une arrière-petite-fille de Dreu Vde Mello x Helvise de Montbard, donc également une descendante des anciens sires d'Epoisses et de Givry...
Isabelle/Isabeau de Chalon-Vitteaux-Joigny épouse Liébaultde Choiseulde Traves,† apr. 1473, seigneur deDracy : parents de Claude de Traves qui x 1523 Aymar/Émarde Prie,† v. 1527, seigneurde Montpoupon,Grand Maître des Arbalétriersen 1523. MaisLouis XIdonne en 1477 « tout ce que lesdits de Chalon avaient en la seigneurie de Givry » àPhilippe Pot(1428-1493 ; sans postérité). En fait la démultiplication de la seigneurie est à l'œuvre !
Gergy est située dans la plaine alluviale de laSaône. La géologie des sols est issue de trois formations sédimentaires : Lequaternaire ancien, lequaternaire récent(bord de Saône) et lepliocène(au nord)3. L'altitude varie de 172 à 208 mètres4.
Le relief de la commune se décompose en trois parties d'est en ouest :
à l'extrême est de la commune, on trouve les lits mineur et majeur de la Saône. Le paysage est composé de nombreux prés ;
juste plus à l'ouest, le talus (ou coteau), autrefois on y cultivait la vigne, aujourd'hui, on y trouve des prés et des constructions. Ce talus fait que Gergy est très peu inondable ;
plus à l'ouest encore c'est un relief de plaine qui prévaut. Il est composé des habitations, de très nombreuses parcelles agricoles, et enfin de la forêt de Gergy qui représente environ 33 % de la surface communale1.
La Saône, le pont Boucicaut et le Fil de l'Eau, vue depuis la Voie Bleue.
L'église Saint-Just, qui date desxiiieetxve siècles et était entourée d'une enceinte fortifiée22. Elle a pour particularité d'avoir conservé une cloche figurant parmi les plus anciennes dudiocèse d'Autun, fondue en 1515 et pesant 1 400 kg23.
Ce village a la particularité d'avoir cinq lavoirs, d'où sa devise « ville d'eau et de pierres ».
La Niche, oratoire dédié à Notre-Dame de la Délivrance, inauguré le 15 août 1871 en remerciement de la protection dont a bénéficié le village, épargné par les troupes ennemies.
Une tour votive, au sommet de Saint-Hilaire, érigée en 1860 avec les pierres des ruines de l'abbaye et attirant traditionnellement les promeneurs chaque lundi de Pâques.
Le lycée agricole.
Le territoire est traversé par lecanal du Centre. Deux écluses.
La « croix à la poule », située dans le bas du village, élevée en esprit de pénitence par le duc d'Aumont, seigneur de Nolay, après avoir tué en duel le duc de Chamilly avec lequel il s'était disputé pour une poule (y figure l'inscription suivante datant de 1702 :Celui qui a fait faire cette croix se recommande à vos prières)20.