Romenay (Romanacum en latin) serait certainement d'origine romaine. L'acte le plus ancien où figure Romenay est la donation faite par le Roy Burgonde Gondran, petit-fils de Clovis à l'église Saint-Vincent de Mâcon, lieu de résidence de l'évêque de l'époque qui était un certain Nizier canonisé par la suite. Une rue porte son nom à Mâcon. Depuis cette époque lointaine, la
paroisse de Romenay appartenait donc aux évêques de
Mâcon, seigneurs de Romenay, le dernier en date est Monseigneur Moreau qui fut destitué pendant la période
révolutionnaire de 1789 à 1794. Un magnifique tableau de Monseigneur Moreau
est visible au musée des Ursulines à Mâcon. L'actuelle mairie est installée dans l'ancien château de l'évêque. La cour de l'école est également une partie du clos du château de l'évêque, baron de Romenay, qui s'étendait
jusqu'à l'actuelle route départementale 975.
e Romenay d'aujourd'hui a suivi l'évolution de toute la Bresse d'une manière générale, c’est-à-dire que les petites exploitations
agricoles ont disparues. Les exploitants actuels élèvent des bovins de race charolaise, qui sont primés à la foire de Pâques, une des plus importantes de la région. Pour les fêtes de Pentecôte, le Comité des fêtes organise la Fête du Poulet de Bresse qui attirent de nombreux visiteurs tant pour déguster le poulet rôti à
la broche, que pour assister au spectacle de variétés qui anime l'après-midi.
Il faut dire que Romenay, située à la limite de la Bresse Savoyarde et de la Bresse bourguignonne, possède plusieurs élevages de volailles de
Bresse, volailles élevées suivant les normes en vigueur qui en font sa renommée. Romenay reste une petite commune rurale qui en 1937 a
été classée village rural de France et où il fait bon vivre et se promener.
L'église du XIIe siècle borde la rue du Colonel
Pagand, rue ancienne avec des maisons en pans de bois et deux portes d'entrée : la porte d'Occident et la porte d'Orient, cette dernière étant la propriété des Amis du Vieux Romenay. On
notera aussi des vestiges des murs défensifs (en brique rouge). Il demeure, quoique en mauvais état, une tour (nord-est), elle aussi en brique. L'urbanisme du village, un brin trop moderne permet
toutefois de repérer encore la trace du plan qu'avait le village au moyen-âge : centre circulaire, rues curcives...
L'association Les Amis du Vieux Romenay gère deux étangs à la Chagne et à Moiziat pour le plaisir des pêcheurs et
des promeneurs.
Bienvenue sur le site de la commune de Rigny sur Arroux
Notre commune est située au coeur de la Vallée de l'Arroux.
Les cours d'eau, les étangs, la végétation et la forêt constituent les éléments les plus remarquables de notre territoire créant ainsi un environnement exceptionnel.
Classée en réserve naturelle depuis 1980, le site de la Truchère-Ratenelle est une mosaïque de trois mondes différents : étang marécageux, tourbières, et dunes avec lichens et mousse se côtoient en
effet sur un espace de 93 hectares. Deux sentiers balisés ainsi qu'un observatoire permettent de mieux apprécier la richesse et l'originalité de cette réserve.
déalement situé à un kilomètre de la Saône en zone non inondable, le village basait autrefois son
économie sur l'élevage et la vigne. De nos jours, les prairies
ont laissé la place au maïs, la vigne n'est plus cultivée et les prés sont remplacés par des cultures maraîchères extensives. Ses
carrières de pierre rose ,exploitées depuis le moyen âge (tours de l'abbaye de Tournus)jusqu'à la dernière guerre mondiale,dans la partie haute du village ,cèdent ensuite la place à des bancs
argileux ,puis aux sables alluviaux du Val de Saône.Depuis 2004, le village est classé village-fleuri deux étoiles.
Ce village était autrefois célèbre pour ses carrières de pierres roses qui furent utilisées dans la construction de nombreux bâtiments anciens de la région, notamment la
belle abbayeromane de Tournus.
Le centre du village est d'ailleurs intégralement construit de cette pierre. Si la carrière n'est pas épuisée, elle est en revanche fermée à l'exploitation.
Époque gauloise et antérieur :
les premières traces de peuplement remontent à plusieurs siècles avant Jésus-Christ.
A l'écart des grands axes de circulation, la commune de Pressy-sous-Dondin marque le passage entre le Charolais et le Clunisois, la petite vallée de la Gande marquant la frontière.
Si l'architecture Clunisoise reste omniprésente, avec ses maisons à galerie et pigeonnier carré, la pierre jaune a disparu pour être remplacée par le granit gris.
Pressy-sous-Dondin revendique depuis fort longtemps sa double appartenance au pays Clunisois et au pays Charollais : Pressy fait partie du Baillage de Mâcon, de la Recette de Charolles, et de
l'Archiprètré du Rousset, lui-même diocèse de Mâcon, ce qui fut à l'origine du dicton qui que "Pressy est du Dieu de Mâcon et du diable de Charolles". Cette situation perdure puisque la
commune qui fait partie du canton de Saint-Bonnet-de-Joux, a néanmoins décidé d'intégrer la Communauté de Communes du Clunisois.
Il n'existe pas de bourg à proprement parler, mais la partie centrale du village qui regroupe la mairie, le château et l'église se divise en deux sections très anciennes, dont on retrouve trace
déjà au XV ème siècle : le Bas de Pressy et le Haut de Pressy, auxquelles se greffent les deux hameaux des Thévenins et des Copets.
En dehors de cette partie centrale, l'habitat est très dispersé, formé de nombreux hameaux dont certains ne comportent que 2 ou 3 maisons, et de fermes ou maisons isolées : Les Gaillards, les
Panais, Marchizeuil, Dondin, Les Angelins, Le Devant, Les Vignes, Bel Air, Le Petit Moulin, Le Grand Moulin, les Garoux, les Henrys.
A l'heure actuelle, la commune a une superficie de 1238 hectares et compte 90 habitants.
Pierreclos tire son étymologie de « petra clausa », qui signifie pierre fermée, autrement dit tombeau. C’était en effet jadis une nécropole consacrée aux hommes illustres de cette
province romaine. On peut aussi interpréter le nom par « Clos de Pierre ». Le site aurait donc été une « sauveté », une terre d’asile pour les criminels dépendant d’une chapelle, délimitée par des pierres.
Sous l'Ancien Régime, l'histoire de la commune est intimement liée à celle du château.
Au bout d'une allée pavée en hérisson, une grille, entre deux petits pavillons couverts de toits à l'impériale, donne accès à une avant-cour qu'un passage voûté, desservi par une porte en
plein cintre en bossage, surmontée des armoiries des Michon, sépare de la cour du château.
Des bâtiments en équerre entourent celle-ci des deux côtés. Au sud-est, se dresse une haute tour carrée couronnée des consoles d'un chemin de ronde ou de hourds
disparus sous un toit en pavillon à égout retroussé. Contre elle, s'appuie un bâtiment rectangulaire, orienté nord-sud. Il englobe, sur sa façade occidentale, une tour carrée dans oeuvre et est
flanqué sur son angle nord-ouest d'une grosse tour carrée, cantonnée d'échauguettes rondes sur culots construites
au XIXe siècle. Cette tour est coiffée d'un toit en pavillon.
Le corps de logis principal en retour d'équerre vers l'est comporte deux étages carrés dont les couvertures ont été très remaniées. Un bâtiment inachevé s'adosse contre lui au nord. Ces
bâtiments sont desservis, dans l'angle qu'ils forment, par un escalier intérieur à vis suspenu dont les paliers sont couverts de voûtes d'arêtes retombant sur les piliers d'ordre toscan.
Des communs et les restes d'une ancienne église de la seconde moitié du XIIe siècle, dont il ne subsiste que le clocher et le chœur, complètent l'ensemble.
Le plus ancien seigneur connu du lieu est Hugues de Berzé,
évoqué dans une transaction concernant Petraclausa: Hugues II de Berzé, fils de Roland Brescentis, descendant d’une famille ancienne et puissante du comté de Mâcon (Matisconens) éteinte au XIVe siècle.
Après avoir appartenu à partir de 1366 à Guy Chevrier[1], Pierreclos passe à Louis de Savoie, prince de Morée, qui par acte du 1er juillet 1403 donne « tout le fief du lieu et chastel de Pierreclos » à Ymbaud de Bletterens – issu d’une famille sortie peut-être de la
ville du Jura (Bletterans) dont elle portait le nom. C'est la première mention d'un château.
En 1422, alors que s’affrontent Armagnacs et Bourguignons, les premiers s’emparent du château qui sera finalement repris et rendu aux de Bletterens. A la mort d’Ymbaud
de Bletterens en 1429, c’est son frère Pernet qui lui succède.
Maison de Rougemont
Héritière de la maison, la fille du précédent, Catherine de Bletterens s’allie en 1434 à Humbert de Rougemont,
descendant d’une famille chevaleresque originaire du Bugey. A peine remis de la terrible lutte avec les Armagnacs, le château doit
faire face en 1437 aux sanglants pillage des
Ecorcheurs.
Devenu à son tour seigneur de Pierreclos, de Bussy et Bussières, Philibert de Rougemont, chevalier, deuxième fils de Humbert, voit son château envahi et en partie brûlé par les troupes
de Louis XI, entré en lutte avec Charles le Téméraire, duc de
Bourgogne, en 1471. Il sera par la suite chargé de faire avec ses sujets, en temps de guerre, guet et garde dans la ville de
Mâcon. Philibert de Rougemont était encore vivant en octobre 1479, car on trouve les traces d’une lettre patente de Louis XI le
mentionnant.
Son fils Gaspard de Rougemont, puis le fils de ce dernier, Antoine[2] assurent la pérennité de la seigneurie, à
nouveau soumise aux assauts. Ce sont les guerres de Religions qui cette fois font
rage, et, en 1562, le château est assiégé, pillé par les protestants qui se sont rendus maîtres de Mâcon. Leur passage signifiera par
ailleurs la ruine de l’église.
Marquée par de nouvelles discordes civiles, la succession d’Antoine est assurée par son fils Jean de Rougemont, qui épouse Béatrix de Grollée.
A la mort du précédent, en 1596, la terre passe à son deuxième fils Hugues de Rougemont. Compte tenu de la situation
financière[3] de la maison après le décès de ce dernier en 1644, sa veuve Isabelle d’Albon doit se séparer
du fief.
Famille Michon
Remis à un marchand de Lyon en 1664, le domaine est vendu l’année suivante, le 28 janvier 1665, pour 100 000 livres, à noble Jean-Baptiste Michon, écuyer, conseiller et procureur du Roi au bureau des finances de la Généralité de Lyon, issu de la branche lyonnaise d’une famille originaire de Paris. C’est son
écusson que l’on retrouve avec la date 1665 sur le portail d’entrée du château. Le nouveau seigneur de Pierreclos, de Bussy et de
Bussières – auxquels il rajouta en 1692, la Varenne – allait rapidement faire réaliser d’importants travaux. Il meurt en 1717.
Ses fils Antoine-Alexandre Michon, chevalier, et Aimé-Alexandre-Gabriel Michon, écuyer, élargissent à leur tour la seigneurie en acquérant le comté de Berzé-le-Châtel, le fief de Saint-Sorlin
(1713), la seigneurie de Milly (1719) et la baronnie de Cenves (avant 1713).
Né à Mâcon en 1737, le fils d’Aimé-Alexandre-Gabriel
lui succède en 1747, avant d’épouser, vers 1768, Marguerite Bernou de
Rochetaillée dont il aura deux fils et quatre filles. Jean-Baptiste Michon, trésorier de France au bureau des finances
de la Généralité de Lyon, se révèlera un homme particulièrement rude et violent, voire
autoritaire et cruel. C’est ainsi qu’Alphonse de Lamartine, ami d’enfance de son fils
Guillaume, le décrit dans ses Mémoires, et c’est sans doute aussi ce qui explique l’acharnement des paysans de la région contre le château durant la période révolutionnaire.
Multipliant avant cela les différends avec les gens de Pierreclos et de la région, le nouveau seigneur devra en effet subir trois attaques successives en juillet 1789. Trois jours de suite, le 27, 28 et 29 juillet, le château est pris d’assaut par des bandes survoltées qui font mille dégâts, brisant et saccageant
tout sur leur passage. Bien que le sieur de Pierreclos ait réclamé plus tard le châtiment des coupables et la réparation des dégâts, Louis XVI, par un édit du mois de décembre, abolit et pardonne les délits commis en Mâconnais. Les deux inventaires détaillés du mobilier du château qui nous sont parvenus, l’un antérieur (1747), l’autre postérieur (1793) à cette terrible jacquerie donnent une idée de l’étendue des biens de Pierreclos, et de l’ampleur du désastre.
Echaudé par les pillages de 1789, M. Michon de Pierreclos, fait, en 1790, descendre de ses greniers et armer de vieille pièces d’artillerie afin d’éviter une nouvelle surprise : ce déploiement met tout le pays en émoi
et la municipalité de Pierreclos décide le désarmement de la citadelle. Dans la soirée du 8 juillet 1790, un détachement de 150 hommes de la garde
nationale de Mâcon se présente sous les murs du manoir. Le seigneur ne fait aucune résistance pour remettre son artillerie dont
on lui délivre un récépissé : deux pièces de canons d’une portée de quatre pieds de long, sept autres pièces appelées pierriers – ses douze fusils lui seront laissés. Alphonse de Lamartine a fait dans Confidences le récit de cette expédition guerrière et du
retour à Mâcon, les canons étant traînés nuitamment par les hommes, faute de chevaux! La Révolution étant passée en 1793 sous le régime de la terreur,
et son fils aîné Benoît-Guillaume (né le 24 janvier 1770) ayant émigré, Jean-Baptiste Michon est arrêté comme suspect en
avril 1793 et emprisonné.
Benoît-Guillaume, rayé de la liste des émigrés, étant mort en 1809, ses domaines sont vendus à partir de 1817 au profit de ses créanciers.
Anecdote: Le frère cadet de Benoît-Guillaume et ami de Lamartine,
Antoine-Guillaume, épousa Anne-Joséphine Dézoteux-Cormatin et eut un fils, Jean-Baptiste-Léon Michon de Pierreclau, dernier du nom. Né le 1er mars 1813 et mort de tuberculose en 1841, il est en réalité le fils du poète (qui
s’était un temps épris de la "Belle Nina") dont il épousa la nièce Marie-Joséphine-Alix des Glands de Cessiat, qui lui donna une fille unique, Léontine.
Famille Chaland-Thiollière
Pierreclos est acquis en 1826 par M. Jacques Chaland-Thiollière, de Saint-Chamond. Ses héritiers posséderont le domaine jusqu'en 1909.
Époque contemporaine
En 1909 et jusqu’à la Seconde
Guerre mondiale, le château appartient au Darnat, soyeux de Lyon, puis à M. Fouilloux qui accueille au château des
colonies de vacances d’Aubervilliers jusque dans les années 1970. Depuis 1989, le château appartient à la famille Pidault, qui a restauré et rendu
visitable cette place forte.
↑ Guy Chevrier (Guiotonus ou Guido Caprarii), seigneur de Sancé et
de Verzé. On retrouve les traces d’un Gui Chevrier, chevalier du comte de Mâcon, qui s’empare du château de la Roche de Solutré appartenant à des Chanoines en 1230, et qui est par la suite
excommunié. Guy Chevrier descend donc d’une famille de chevaliers du Comte de Mâcon.
↑ On trouve mentionné Antoyne de Rogemont en 1560, « seigneur
de Pierrecloux » qui « a baillé dénombrement de ladicte seignorie de deux cens soixante-neufz livres tournoiz de revenu.»
↑ En 1646, on trouve mentionné un Laurent de l’Aube possédant une
partie de la seigneurie de Pierreclos, sous forme de rente, et ce, avant 1718.
Savoie-Piémont: De gueules à la croix d'argent brisé d'un lambel d'azur en chef
Bletterens: De gueules à trois molettes d'or
Rougemont: De gueules au lion d’or, armé, lampassé et vilené d’azur
Michon : D’azur, à un losange d’or, accompagné de trois besans d’argent, deux en chef et un en pointe
Églises: La première date du XIIe siècle, au château, détruite en 1562 (il n'en
reste aujourd’hui que le chœur et elle sert de chapelle) ; la deuxième, à la place de l'actuelle quincaillerie, fut fermée vers 1735, car menaçant d’effondrement ; la troisième et dernière a été construite de 1771 à
1779, sur le modèle de la première.
L'église priorale carolingienne Saint-Pierre-et-Saint-Benoît de Perrecy Le Prieuré de Perrecy-les-Forges dépendant de Saint-Benoît-sur-Loire, fut institué en 876 par le testament du comte Eccard
II, seigneur de Perrecy, mais aussi comte de Mâcon, Chalon, Autun etc. Celui-ci, proche de sa fin, sans descendance, veut effacer le doute sur la légitimité de sa possession de Perrecy, contestée
de longue date par l'Evêché de Bourges. Eccard II donne donc Perrecy au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, où il avait fait ses études, pour fournir à ce dernier un site propice à l'installation
d'un monastère de repli, au milieu des terres, dans le cas d'une attaque viking sur la Loire. Les bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire s'installent immédiatement et construisent un édifice
imposant, édifice qui subsiste en grande partie aujourd'hui. L'église actuelle est en effet carolingienne presque d'un bout à l'autre : seule l'extrémité occidentale (dernière travée de la nef et
avant-nef) constitue une reprise du XIIe siècle. Le plan de l'église primitive est largement conservé : il ne manque actuellement en élévation que le bas-côté nord (dont il ne reste qu'un petit
fragment) et l'extrémité du croisillon sud du transept, ainsi que le haut vaisseau du choeur. En élévation, il subsiste donc de la construction initiale (fin du IXe siècle) : - la totalité du mur
sud de la nef, très déversé - la totalité de la croisée du transept, jusqu'à la coupole surplombant la tour-lanterne - les murs du chœur avec ses deux travées de bas-côtés - la base de l'abside
polygonale Tous ces éléments sont construits en maçonnerie de petit moellon carré, très représentative du IXe siècle et bien distinct des autres parties. La sculpture manque presque complètement :
les seuls chapiteaux sont ceux des baies géminées formant claire-voie intérieure au-dessus des grands arcs de la croisée. Seules des impostes moulurées, ayant servi d'appui pour les cintres,
viennent animer la nudité des murs, lesquels ne comportent aucune lésène ni bandeau. Cette muralité semble faite pour recevoir des peintures, dont la prospection reste à faire. Cet édifice, parmi
les plus anciens de France, a naturellement subi de nombreuses réparations au cours de sa longue histoire. On notera : - vers 1095, le voûtement ou le re-voûtement du croisillon nord du transept,
en voûte d'arêtes, avec renforcement de la structure par des contreforts intérieurs (ronds) et extérieurs (aux angles, mais non diagonaux) - vers 1120 un agrandissement ou reconstruction
spectaculaire : allongement de la nef et construction entièrement neuve, en grande partie en pierre de taille de fort appareil, d'une avant-nef à deux niveaux richement ornés, et surmonté d'une
tour-beffroi à deux niveaux également. - au XVe siècle, une reconstruction du choeur, également en pierre de taille, avec d'immenses baies en lancette à remplages ; le remplacement du cloître,
adossé au bas-côté sud de la nef, par un cloître voûté d'ogives, dont seuls les culs-de-lampe subsistent. Le mur nord de la nef a été presque entièrement reconstruit, à une date indéterminée de
l'époque gothique, sur l'emprise de la grande arcade nord, disparue avec le bas-côté nord presque entier. La tour lanterne s'apparente à celles de la chapelle palatine d'Aix et à l'église de
Germigny-des-Prés. Ses dimensions sont considérables pour l'époque (hauteur : 18 mètres). Son état de conservation est exceptionnel pour un monument carolingien.
Le Musée eucharistique du Hiéron, classé musée de France. Ce musée est le plus ancien musée d'art sacré de France construit en tant que tel. Il a été édifié au XIXe siècle à l'initiative du Jésuite Victor Drevon et du baron Alexis de Sarachaga. Fermé pendant les années 1990, le musée a été entièrement rénové par la municipalité en 2005. Il présente aujourd'hui une riche collection d'œuvres d'art autour du thème de l'eucharistie : tableaux, sculptures, objets liturgiques... Un trésor national est venu enrichir ses collections : la Via Vitae, "Chemin de vie" (1894-1904) de l'orfèvre parisien Joseph Chaumet.
Le marché couvert, monument datant du début du XXe siècle, doté d'une grande originalité dans sa construction en métal et en verre a été complètement transformé par des travaux de "réhabilitation" (transformation en centre commercial).
Au XVIIe siècle, le Christ apparut à une religieuse, sainte Marguerite-Marie, née dans un village environnant et religieuse dans le monastère de la Visitation. Au cours de trois grandes apparitions, il lui présenta son cœur « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en échange que des ingratitudes de ceux qui lui sont consacrés ». Très vite, Marguerite-Marie reçut le soutien et les conseils spirituels d'un jésuitesaint Claude La Colombière. De Paray-le-Monial, naquit une dévotion gigantesque, appelée le culte du Sacré-Cœur. Des pèlerinages naquirent à Paray-Le-Monial et des sanctuaires furent construits aux quatre coins du monde, le plus célèbre (en France) étant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Aujourd'hui, ce pèlerinage, qui avait semblé tomber dans un relatif oubli, connaît un grand succès. Le renouveau charismatique y fit sa première session en 1975 qui fut poursuivie par de nombreuses rencontres animées par la communauté de l'Emmanuel. Le papeJean-Paul II y vint en pèlerinage en octobre 1986. Depuis 1986, l'évêque d'Autun a confié l'animation de ce lieu à la communauté de l'Emmanuel. Le nombre de pèlerins ne cesse de grandir et des rassemblements se succèdent au cours de l'été mais aussi toute l'année.
BASILIQUE DU SACRE COEUR
En 973 le comte Lambert de Chalon fonda un cloître qui dès 999 fut placé par l'évêque d'Auxerre sous l'autorité de l'abbaye de Cluny, ce qui en fit, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, un prieuré clunisien.
On ne possède aucune trace d'une première église (Xe siècle). À partir du début du XIe siècle, fut édifié un bâtiment que les fouilles récentes, conduites par Gilles Rollier, ont permis de découvrir ; cette construction se termina probablement par le massif occidental (porche et deux clochers) au début du XIIe siècle. Une nouvelle construction, bien plus ambitieuse, ne débuta certainement pas avant le milieu du XIIe siècle, et commença alors par l'édification d'une grande abside avec déambulatoire, qui engloba d'abord l'abside précédente. Les travaux progressèrent avec une extrême lenteur, et ne furent pas achevés avant le début du XIVe siècle (étage gothique du clocher principal, remplacé au XIXe par un pastiche néo-roman). L'essoufflement final du chantier fit que les travaux s'interrompirent alors que moins de la moitié de la nef prévue avait été bâtie, ce qui laissa un édifice qui apparaît curieusement proportionné[réf. nécessaire].
L'église d'aujourd'hui est une basilique dont le bâtiment principal compte trois travées avec un transept d'une seule nef, deux petites tours à l'ouest et une grande tour de transept. L'église a une longueur totale de 63,5 m (y compris le vestibule et la chapelle orientale faisant partie des chapelles rayonnantes) et une largeur de 22,35 m (sans le transept). Avec ses 40,50 m par rapport à la nef presque carrée (22 m de longueur jusqu'à la croisée) le transept donne l'impression d'être disproportionné. La grande nef du bâtiment principal a une hauteur de 22 m, y compris la tour de transept et la hauteur totale de l'église est de 56 m.
L’extérieur de la basilique est caractérisé par l’austérité et le dépouillement : de vastes murs nus rappellent la puissance de l’architecture germanique des Xe et XIe siècles (abbatiales d’Hersfeld ou de Limburg-an-der-Haardt). Les baies, en files serrées et de petite taille, présentent une ouverture sans ébrasement, ce qui repousse les vitraux au fond d’une loge obscure. Cette disposition est archaïque. La porte qui ouvre sur le bras gauche du transept est décorée d’élégants motifs floraux et géométriques.
Les arcs doubleaux brisés, dans le style roman bourguignon, le long de la nef, occupent deux tiers de la hauteur, le tiers restant est dévolu aux deux rangées d’arcatures. C’est une disposition inspirée de l’église de Cluny qui elle-même trouve sa source dans l’imitation des portes gallo-romaines d’Autun. Ces dernières sont surmontées d’arcatures ouvertes, d’une hauteur égale à la moitié de celle des portes.
De même que dans l’immense édifice que fut Cluny, dans chaque travée, trois baies, tantôt aveugles tantôt ouvertes sur les combles des bas côtés, sont surmontées de trois fenêtres hautes, de taille identique, entourées d’une arcature. On ne peut s’empêcher de songer au modèle architectural des trois portes de chaque mur de la Jérusalem céleste, telle que Saint Jean la décrit dans l'Apocalypse, à moins qu'il ne s'agisse de rappeler la Trinité. De même, les niveaux d’arcades sont trois, il y a trois travées dans la nef, et trois piliers supersposés entre chaque travée. Ces piliers sont disposés en chiasme : une série de pilastres élevés est prolongée en hauteur par des pilastres aux écoinçons des arcs doubleaux, les deux pilastres ainsi superposés sont nettement séparés par le chapiteau du pilastre inférieur et la base de celui qui le surmonte. Par contre, les deux rangées d’arcatures sont reliées par un même pilastre, simplement séparé en deux par la bague de la moulure entre les deux étages d’arcatures.
Les différents niveaux sont soulignés, soit par des cordons moulurés continus (sous l’arcature aveugle du deuxième niveau), soir par une corniche soutenue par des modillons (sous les fenêtres hautes).
Le chœur avec déambulatoire et ses absides[modifier]
On compte trois chapelles rayonnantes (il y en avait cinq à Cluny). Comme dans l’abbatiale de Cluny des XIe et XIIe siècles, le déambulatoire est nettement plus étroit que les bas côtés correspondants qui jouxtent le chœur, et il existe une forte dénivellation entre l’abside et le déambulatoire, d’une part, et entre le chœur et ses collatéraux.
Ils sont principalement décorés de feuilles d’acanthe mais on y trouve trois chapiteaux historiés d’interprétation délicate et quelques chapiteaux à animaux.
Deux chapiteaux à aigles : l’aigle est l’image de l’âme s’élevant au-dessus des contingences terrestres. Équivalent spirituel du pouvoir temporel du lion, l’aigle est un oiseau solaire (le roi des oiseaux). L’apôtre Jean a été identifié à l’aigle de l’Apocalypse.
Sept chapiteaux à lion : le lion symbolise le pouvoir royal, la puissance et l’honneur dans le monde matériel. Lié au soleil en astrologie, il l’est dans la symbolique romane. Enfin l’évangéliste Marc a été identifié au lion de l’apocalypse. On dit parfois de Jésus qu’il est le lion de Juda.
Trois chapiteaux à griffons : le griffon : certainement d’origine perse, c’est un lion à tête d’aigle, qui est dès lors doublement solaire et qui relie l’âme spirituelle (aigle) à la puissance matérielle (lion). Il associe le ciel et la terre.
À la solennité de la basilique répond la paix du cloître adjacent, reconstruit au XVIIIe siècle mais en parfaite harmonie avec l’église. Son aile méridionale abrite le musée de la Faïence où sont exposées des pièces de Charolles, mais aussi des faïences anciennes de Moustiers-Sainte-Marie et de Nevers tandis que, dans la galerie opposée, du côté du nord on découvre le portail, richement orné de sculptures romanes de facture inégale, par lequel les moines gagnaient l'église. Mais c'est surtout le portail nord, du côté de la ville, qui est un joli exemple d'ornementation romane, même en l'absence de tympan figuratif.
Au chevet de la basilique, se trouve l'espace Saint-Jean, lieu d'accueil et d'information destiné principalement aux pèlerins. À l'intérieur, l'espace Sainte-Marguerite-Marie et saint Claude La Colombière, présente l'histoire de la vie et des apparitions de sainte Marguerite - Marie Alacoque et le message de Paray. Dans le parc des Chapelains, à l'est de la basilique, le Diorama propose un montage son et lumière sur sainte Marguerite-Marie. Non loin de là, se situe la chapelle des Apparitions où se trouve la chasse contenant les reliques de la sainte.