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Avril à Paris, April in Paris. Cette ville qui a inspiré et inspire tant d'artistes du monde entier.
Je rejoins Marie à Paris, moi de ma Bourgogne, Marie de sa Normandie, à la gare St Lazare dans un Starbucks. Toute une affaire, il y a deux Starbucks dans la gare, à deux étages différents, une péripétie pour retarder nos retrouvailles.
Paris en Avril, sous ce beau ciel , me semble lavé de l'hiver, tout parait propre, plein de promesses, et je suis forcément amoureux.
De Marie bien sur, mais aussi de cette ville, de ses rues, ses monuments, mes souvenirs, ses nuits de folle jeunesse, entre boites de nuit, club de jazz, restaurants, rue St Denis, Place du Tertre, Montparnasse, Café de Flore, rue de Rennes, Champs Elysées...
Mais aussi rue d'Avron, Johnny à Bercy, la tombe de Gainsbourg au cimetière Montparnasse, Pizza Pino en bas des Champs Elysées, les grands magasins, Beaubourg...
Ou encore ses journées au Louvre, à déambuler dans les salles, entre la Victoire de Samothrace et la Joconde, le radeau de la Méduse et le portrait de cette belle femme, figée dans son siècle avec sa robe bleue, son collier d'or, ses cheveux blonds sous un diadème, belle inconnue...
Avec Marie, c'est plutôt le 19ème arrondissement, Barbes, Rochechouart, Montmartre, la rue des Martyrs, il faudra que l'on aille au Parc.
Parc de la Villette, avec cette exposition photos, de Satie aux Rita Mitsouko, le concert à la Philharmonie, le canal de l'Ourcq et le canal St Martin.
Et ce brunch ce dimanche 1er Janvier, dans un café au bord du canal, après cette nuit mémorable de la St Sylvestre, et la non moins mémorable chambre au 6ème étage dans le 16ème arrondissement.
On pense qu'au début de l'ère chrétienne il existait à l'emplacement de Notre-Dame, un temple païen, remplacé ultérieurement par une grande basilique chrétienne sans doute assez semblable aux basiliques antiques. Nous ne savons pas si cet édifice, dédié à saint Étienne, a été élevé au IVe siècle et remanié par la suite ou si il date du VIe siècle avec des éléments plus anciens réemployés (hypothèse de la cathédrale de Childebert Ier, fils de Clovis et de Clotilde).
Quoi qu'il en soit, cette cathédrale Saint-Étienne était de très grandes dimensions pour l'époque. Sa façade occidentale, se trouvait à une quarantaine de mètres plus à l'ouest que la façade actuelle de Notre-Dame et avait une largeur à peine inférieure : elle mesurait 36 mètres. Quant à la longueur de l'ancien édifice, elle était de 70 mètres, c'est-à-dire un peu plus de la moitié de la longueur de la cathédrale actuelle. Des rangées de colonnes de marbre séparaient cinq nefs. L'édifice était orné de mosaïques. Elle était complétée sur son flanc nord par un baptistère, appelé Saint-Jean le Rond. La présence d'un baptistère est attestée avant 451.
La cathédrale Saint-Étienne semble avoir été régulièrement entretenue et réparée, suffisamment en tout cas pour résister aux guerres et aux siècles. Cependant, en 1160, l'évêque Maurice de Sully décida la construction d'un sanctuaire d'un nouveau type beaucoup plus vaste. Comme dans l'ensemble de l'Europe de l'ouest, les XIIe et XIIIe siècles se caractérisent en effet par une rapide augmentation de la population des villes françaises, liée à un important développement économique, et les anciennes cathédrales étaient un peu partout devenues trop petites pour contenir les masses de plus en plus grandes de fidèles. Les spécialistes estiment que la population parisienne passe en quelques années de 25 000 habitants en 1180, début du règne de Philippe II Auguste, à 50 000 vers 1220, ce qui en fait la plus grande ville d'Europe, en dehors de l'Italie [4] [5].
L'architecture de la nouvelle cathédrale devait s'inscrire dans la ligne du nouvel art que l'on appellera gothique ou ogival. Plusieurs grandes églises gothiques avaient déjà été inaugurées à ce moment : l'Abbatiale Saint-Denis, la cathédrale de Noyon et celle de Laon, tandis que celle de Sens était en voie d'achèvement. La construction, commencée sous le règne de Louis VII dura de 1163 à 1345. À cette époque, Paris n'était qu'un évêché, suffragant de l'archevêque de Sens.
En 1163 a lieu la pose de la première pierre par le pape Alexandre III alors réfugié à Sens, en présence du roi Louis VII. L'essentiel des travaux se fera sous la direction de l'évêque Maurice de Sully (1160-1197) et de son successeur Eudes de Sully (1197-1208), ce dernier sans lien de parenté avec le premier. On distingue quatre campagnes d'édification correspondant à quatre maîtres d'œuvre différents dont les noms ne nous sont pas parvenus.
A cette époque, on s'aperçut que les portails du transept, construits en style roman, contrastaient par la sévérité de leur architecture avec la grande façade gothique richement ornée au goût du jour. La reconstruction des parties romanes fut alors prestement décidée par l'évêque Renaud de Corbeil (1250-1268).
Nous connaissons les noms des maîtres d'œuvre qui se sont succédé durant cette période. Il s'agit de Jean de Chelles, Pierre de Montreuil, Pierre de Chelles, Jean Ravy, Jean le Bouteiller et Raymond du Temple.
Jean de Chelles procéda à l'allongement des croisillons du transept, au nord d'abord (vers 1250), puis au sud. On lui doit la façade nord du transept et sa superbe rosace. Suite à son décès en 1265, son travail sur le croisillon sud fut terminé par Pierre de Montreuil à qui l'on doit la façade sud du transept et sa tout aussi belle rosace. Il mourut en 1267. Pierre de Montreuil avait également achevé les chapelles et la porte rouge. De même, il débuta le remplacement des arcs-boutants du chœur.
Son successeur Pierre de Chelles construisit le jubé et commença les chapelles du chevet en 1296.
Ces dernières furent achevées par Jean Ravy qui fut maître d'œuvre de 1318 à 1344. Jean Ravy débuta la construction des admirables arcs-boutants du chœur d'une portée de 15 mètres. Il commença aussi la confection de la clôture du chœur.
En 1344, son neveu Jean le Bouteiller lui succéda jusqu'en 1363.
Après son décès, son adjoint Raymond du Temple termina les travaux, et notamment la superbe clôture du chœur.