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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 11:35

En 991, à la fin de l'empire carolingien et du Royaume de Bourgogne, et au début de la féodalité et de la fondation des Royaume de France, duché de Bourgogne, comté de Mâcon et Abbaye de Cluny, un castrum est attesté sur l'emplacement du château. Constitué initialement d’un donjon primitif en bois et d’une chapelle carolingienne en pierre, le château des sires de Berzé s'impose dès lors comme la plus ancienne baronnie du Mâconnais. Les Berzé, dont la plus ancienne trace remonte au début du xe siècle constituent une famille vassale du roi de France, détenant sur ses terres les droits de basse et de haute justice.

 

  • Hugues IV de Berzé, chevalier croisé qui, au xiie siècle, fut l'auteur de la « Bible au seigneur de Barzil », poème satirique de huit cent trente-huit vers dans lequel il critiquait les travers et les vices de son temps.
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 11:29

Le prieuré, dépendance de l'abbaye de Cluny, fut créé sous l'impulsion d'Hugues de Semur, saint abbé de Cluny de 1049 à 1109. La construction attenante dite « château des moines » date du xvie siècle, soit environ un siècle avant le départ des moines chassés par la Révolution. En 1791, la chapelle est transformée en habitation. Classée monument historique dès 1893, mise en vente et menacée, elle est rachetée en 1947 par miss Joans Evans, archéologue anglaise, qui en fit don à l'académie de Mâcon. La décoration de la chapelle remonte au premier quart du xiie siècle et l'influence byzantine apparaît nettement (attitudes hiératiques, féminisation des personnages...) à côté de l'influence germanique (art ottonien). Le Christ en majesté, sous la main de Dieu (en) tenant une couronne, et les douze apôtres (dont six sont identifiés) occupent la scène principale. Au pied des apôtres, deux évêques et deux diacres, saint Vincent et saint Laurent, très vénérés dans la région. À l'étage inférieur, au-dessus des chapiteaux, six femmes richement parées, dont certaines portent encore une inscription permettant de les identifier : sainte Agathe et sainte Consorce. Plus bas, en vis-à-vis dans les arcatures aveugles, deux panneaux représentent, l'un le martyre de saint Vincent maintenu sur le gril par les fourches de deux soldats, et l'autre la légende et la mort de saint Blaise. Neuf saints martyrs occupent la frise inférieure, initialement plus longue. L'emploi de colorants minéraux tels que le lapis-lazuli, l'ocre et le minium ont favorisé la conservation de ces fresques.

Les Amis du Vieux Berzé22, qui a mis au jour les vestiges de la carrière de gypse, restauré les parties encore existantes et reconstitué l’histoire de l’exploitation du gypse.

La présence de gypse ou pierre à plâtre sur le site remonte au Trias. L'exploitation en est très ancienne et on sait que les moines de Cluny ont extrait par puits la partie supérieure constituée de gypse particulièrement pur.

 

  • Marius Lacrouze (1891-1917), aviateur mort pour la France le 28 novembre 1917, auquel une plaque commémorative fixée au mur sud de la mairie, « offert[e] par la municipalité d'Ausonia, le village jumeau de Berzé-la-Ville », rend hommage, rappelant qu'il fut pilote d'essai pour avion de chasse Blériot.
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 11:24

Le lieu est mentionné pour la première fois en 1089 sous le nom d'Ecclesia Bellevavre dans les livres du monastère de Baume-les-Messieurs. Cependant, le nom remonte à la période gallo-romaine de peuplement, à l'origine bella vevre, avec la signification d'une belle plaine inondable, mais aussi de broussailles et de sous-bois. En effet, le village est situé au carrefour de cinq voies romaines, dont l'une menait de Verdun-sur-le-Doubs à Poligny, les autres de Dole à Louhans et Lons-le-Saunier. Les découvertes archéologiques (armes de toutes sortes, épées, poignards, lances, pointes de flèches, fers de lance, boucliers) attestent de l'importance de cette agglomération, qui était le plus grand carrefour routier de la Bresse à l'époque gallo-romaine.

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 10:58

AZE

Azé, village du Haut-Mâconnais, se situe au point de rencontre de plusieurs voies de passage naturelles.

Ce village viticole du vignoble du Mâconnais est la deuxième des communes à se trouver implantée sur le parcours de la Mouge (après Donzy-le-Perthuis, où cette rivière a sa source).

L'agglomération principale actuelle, le bourg (cela se remarque sur les vues aériennes), lieu toujours destiné à être traversé en raison de sa position géographique signalée plus haut, est du type village-rue. Son origine est ancienne. Sinon gauloise, au moins gallo-romaine, avec une villa du bas-empire. Le lieu est resté fréquenté au haut Moyen Âge puisqu'on y a trouvé des sarcophages mérovingiens dans la propriété qui jouxte l'église au sud et dans le jardin de l'ancien presbytère. Puis il a été très tôt le siège d'une petite seigneurie détenue par les sires de Laigneau (Pierre de Laigneau, seigneur de Dazé et de Crépigny avait le titre de valet de chambre des rois Charles VIII et Louis XII).

Certains hameaux tout proches sont très anciens : le hameau de Rizerolles, avec la rivière Mouge, est d'origine gauloise ; le hameau de Conflans est d'origine burgonde, etc. La toponymie révèle l'existence d'autres implantations burgondes aujourd'hui abandonnées.

La commune actuelle est le résultat du rapprochement des paroisses d'Azé et d'Aîne. A noter : jusqu'à la Révolution et la création des communes, le hameau de Conflans dépendit alternativement des paroisses d'Azé et de Saint-Maurice-des-Prés.

À compter du 11 novembre 1900, Azé fut desservie par le train, à la suite de l'inauguration ce jour-là de la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville via Lugny (ligne qui fonctionna, pour le trafic quotidien des voyageurs, jusqu'en 193118)19.

Début 1927 : fondation de la coopérative vinicole d'Azé, en bordure de la RD 82 et aux abords de la gare de la ligne de chemin de fer Mâcon-Fleurville, avec Jules Richard, maire, pour président. Il s'agissait de répondre à la crise que connaissaient alors les vignerons, et de s'unir pour réunir suffisamment de moyens afin d'abaisser les coûts de vinification en commun. Pour sa première récolte, la cave d’Azé atteignit les 6.500 hl de vin vinifiés (le premier caviste étant Marius Ducôté).

1959 : première foire-exposition d'AzéNote 4.

1965 : entrée en service, dans le giron de la Société des grottes d'Azé, de la piscine d'Azé, première piscine rurale du département de Saône-et-Loire (bassin de taille semi-olympique, 25 x 12,5 mètres, flanqué d'un « petit bain »).

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 10:47

Antully est au centre d'un vaste plateau qui s'étend entre Autun, distant de 13 km, et Couches-les-Mines, à 14 km. Ce plateau est occupé, sur la plus grande partie de sa superficie, par une masse de grès vosgien (arkose)1. Les roches granitiques sont à découvert.

Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt de Planoise (contenance totale : 2 519,17 ha), qui mêle conifères et feuillus2.

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 10:39

Perché à une altitude de 550 m, le petit village d'Anost se situe au cœur du Haut-Morvan montagnard, plus précisément dans la partie nord de la région du Haut Folin et du Mont Beuvray aux sommets massifs, arrondis ou tabulaires, séparés par des vallées souvent encaissées, à pentes raides.

Au début du xxe siècle, la commune était desservie par une des lignes du tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon.

 

  • La Maison des Galvachers et la Maison du patrimoine oral, qui font partie du réseau de l'écomusée du Morvan28.
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 02:49
 
Le député européen entame plutôt bien sa campagne : bons sondages, premier meeting réussi, présence médiatique. Enfin un peu d’air à gauche…
C’est un de ces « signaux faibles » qui peut avoir une forte signification. Pour son premier meeting de campagne à Bordeaux, Raphaël Glucksmann avait prévu trop juste. Quelque cinq cents personnes n’ont pas pu entrer, en raison d’une jauge dépassée. Erreur d’organisation sans doute, mais aussi indice intéressant : le candidat intéresse plus qu’il ne l’avait prévu lui-même…Il annonce fièrement son succès sur les réseaux, peut-être un peu présomptueux : le succès reste à confirmer. Mais imaginons…
Imaginons que le raisonnement que nous tenons ici depuis le début soit juste : il y a un espace politique béant entre Mélenchon et Macron, que le PS englué dans la NUPES n’a pas réussi à occuper. Toute une gauche fatiguée des foucades mélenchonistes, en quête d’avenir, attachée à la République, aux Lumières, à une écologie du réel, radicale certes, mais aussi populaire et lucide, attend une force rénovée qui puisse exprimer ses aspirations. Déjà les sondages, unanimes, placent Glucksmann légèrement en tête de la gauche.
Imaginons, donc, que le député européen fasse une bonne campagne, que l’hirondelle de Bordeaux se change en un printemps pour l’autre gauche, celle qui croit à une politique fondée sur la raison et non sur l’agression, sur la bienveillance et non sur l’outrance. On l’a déjà écrit : dans cette hypothèse, Glucksmann devient la surprise de la campagne et tout change.
Les réformistes retrouvent leur place naturelle, la première, négociant un nouveau programme, socialiste, écologiste et non populiste. Les électeurs égarés chez Macron ou à LFI, faute de mieux, regagnent peu à peu la vieille maison refaite à neuf et se prennent soudain à espérer de nouveau la victoire, après dix ans de macronisme vertical et droitier.
Cessons de rêver : il ne s’agit que d’une élection européenne et il est bien tôt pour compter sur un succès, sauf à bâtir des châteaux à Bruxelles. Et quand bien même le succès adviendrait-il, qu’une longue route hérissée de dangers resterait à parcourir pouf cette autre gauche. Mais enfin, ce serait une étape, un palier, le premier étage d’une fusée qu’on disait incapable de décoller.
La concurrence, déjà s’inquiète, à LFI ou chez les Verts. Les premiers crient à la trahison réformiste, comme d’hab. Les seconds somment les électeurs de choisir entre « la transformation écologiste » et « la nostalgie sociale-démocrate ». Curieuse expression : en français, la nostalgie désigne le souvenir mélancolique d’un passé heureux. C’est un presqu’un aveu : aux dires mêmes de Marie Toussaint, tête de liste verte, la social-démocratie laisserait donc un bon souvenir ? Il lui resterait, dans cette hypothèse, à passer du souvenir à l’avenir.
 
Laurent Joffrin
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 02:46
Mélinée et Missak Manouchian au Panthéon… Au cœur d’une nation pessimiste et divisée, un court mais rassurant moment d’espoir, qui incarne la véritable identité française, loin des mensonges de l’extrême-droite.
Un moment de ferveur dans ce pays traversé par le doute, une éphémère mais émouvante communion autour de nos valeurs, malgré la discorde environnante… Autour de qui ? D’un immigré et de son épouse, sans papiers, d’un communiste désigné comme terroriste par l’occupant et par Vichy, d’un combattant poète, avec 23 de ses compagnons résistants, dont Aragon avait écrit l’oraison et qu’il faut encore citer :
« Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles (…)
Nul ne semblait vous voir Français de préférence (…)
Mais à l’heure du couvre-feu, des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE »
C’est ainsi qu’il faut comprendre la cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian, si l’on garde, un tant soit peu, au fond de soi, confiance dans cette République malmenée. Un pays qui convoque ses meilleurs symboles, ses plus hautes autorités, pour célébrer ces étrangers, ces parias venus de pays lointains, vilipendés et traqués par l’État français, ne peut pas être entièrement mauvais. Et cette république fatiguée par les crises et les divisions, en dépit des tentation nationalistes qui égarent un tiers des électeurs, possède des valeurs qui parlent encore au cœur des Français.
Quoique théâtral comme toujours, le discours d’Emmanuel Macron fut juste et émouvant, installant dans la mémoire nationale ces combattants jusque-là mal connus, sinon au sein de la gauche, et surtout de l’extrême-gauche. Juste et bienfaisante régularisation pour ce clandestin… Manouchian était communiste, cela explique peut-être le retard de cette reconnaissance : la mémoire historique rappelait que le comportement héroïque du PCF dans la Résistance, comme celui de l’Armée rouge qui a brisé la Wehrmacht, suivait une période sans gloire où, sur ordre de Staline, de 1939 à 1941, l’appareil du parti ménageait les troupes allemandes en raison du pacte germano-soviétique.
Mais précisément, l’injustice demeurait. Comme un certain nombre de communistes, Manouchian s’était affranchi des mots d’ordre de Moscou pour commencer le combat antinazi bien avant l’attaque de la Wehrmacht contre l’URSS. Survivant du premier génocide du siècle, contre les Arméniens, il avait compris qu’un autre était à l’œuvre, contre ses amis juifs. Et surtout, s’il est « mort pour la France » après avoir demandé deux fois, en vain, la nationalité française, c’est qu’il croyait dur comme fer en cette nation « patrie des Droits de l’Homme » dont certains affectent de se moquer ou de n’en parler que pour ses fautes, celle des soldats de l’An II, celle d’Hugo, de Zola, de Jaurès et, au temps de la Résistance, du Général de Gaulle.
Manouchian était internationaliste et patriote, chose que les nationalistes d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, ne comprennent pas. Pour lui la France n’était pas seulement une terre, une culture, un héritage, lui, l’exilé qui avait passé son enfance au loin. C’était une idée. Une idée inscrite à ses frontons, qui lui donne encore rayonnement et prestige dans ce monde menacé par les empires revenus. Comme hier autour du Panthéon, cette idée réunit encore les Français et les fait vibrer. N’en déplaise à Éric Zemmour et à Marine Le Pen, la liberté, les sacrifices qu’elle suscite, les combats qu’elle justifie, la flamme qu’elle fait toujours briller a fait, comme l’a montré Manouchian, l’identité française.
 
Laurent Joffrin

L'affiche rouge. Aragon- Ferre

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 02:45
La mise en cause par les femmes de personnages jusque-là célébrés par les milieux progressistes jette une lumière nouvelle sur l’émancipation sexuelle des années 1970.
Il y a un point commun qu’on n’ose guère aborder entre les personnages du cinéma ou des médias récemment mis en cause pour leur comportement envers les femmes. Gérard Miller, l’hypnotiseur du divan, Jacques Doillon, Benoît Jacquot et, auparavant, Jean-Claude Brisseau, désormais dépeints en Pygmalion dominateurs et libidineux, et même Gérard Depardieu, passé du statut de génie gargantuesque à celui de prédateur rabelaisien, ont tous pris leur essor, atteint la célébrité, gagné leurs galons de stars des spotlights, dans le sillage de la libération sexuelle des années 1970. Tous ont été fêtés, célébrés, vénérés parfois, par les milieux culturels progressistes, les médias de gauche, les cercles post-soixante-huitards de la critique et du public averti pour leur mépris des conventions et leur liberté de ton, qui cachaient manifestement de plus sombres pratiques.
Rien de perfide ni de réactionnaire dans la remarque, encore moins de nostalgique sur le thème du « c’était mieux avant ». On ne risque pas de soupirer sur cette époque « d’avant » où une prude censure sévissait, où l’IVG était proscrit par la loi, où le sexe était un péché, où l’inexistence de la contraception faisait vivre les femmes dans la hantise de la grossesse indésirée, où le viol n’était pas vraiment criminalisé, où les féminicides s’appelaient « crimes passionnels ». Nul énième procès non plus contre les baby-boomers ou contre les rejetons de Mai 68, qui ont eu le mérite de favoriser, en même temps que l’émancipation sexuelle, les luttes féministes del’époque, les revendications des homosexuels ou de faire éclore, au cinéma notamment, toutes sortes de formes nouvelles, de thèmes jusque-là occultés, de sensibilités neuves, dont ceux qui sont aujourd’hui accusés, on le reconnaîtra, figurent parmi les talentueux promoteurs.
Mais un simple constat : la nécessaire et positive libération sexuelle de ces années-là fut une libération inégale. Les hommes en furent les grands bénéficiaires, les femmes, nettement moins. En faisant tomber les barrières de l’ancienne morale, brisé les tabous désuets, cassé les codes archaïques hérités des interdits religieux, la « révolution sexuelle » a aussi libéré certains prédateurs, facilité la prolifération des « dragueurs lourds » qui sont surtout des agresseurs sexuels et, surtout, prorogé à frais nouveaux l’antique domination masculine. Une révolution incomplète, en quelque sorte, ou bien, comme on dit aujourd’hui, une révolution « genrée », où le désir des hommes a été libéré sans que celui des femmes soit vraiment pris en compte ou, plus grave, que leur non-désir soit respecté.
Ainsi les vagues successives de la révolte #MeToo, qui frappent aujourd’hui des symboles de la « culture 68 », n’ont pas grand-chose à voir avec un retour en arrière, avec un « backlash » répressif qui viendrait mettre en cause les acquis de « sexy sixties ». Avec quelques décennies de retard, elles corrigent le déséquilibre initial de la libération sexuelle, ce qui est un progrès supplémentaire. À une liberté nouvelle, favorable aux hommes, les femmes ajoutent une égalité nouvelle. Il était temps.
 
Laurent Joffrin
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 02:43
 
Le « Lab de la social-démocratie » publie le résultat de ses travaux, sous la forme d’un livre programmatique, Le Pouvoir d’Agir. Loin des invectives et des punchlines, un peu de réflexion de fond.
On dit que la gauche réformiste n’a plus d’idées, que la social-démocratie a épuisé son projet, que le socialisme est une idée du 20ème siècle et ses partisans des témoins d’un temps révolu. Ceux qui croient à ces sornettes doivent se reporter au programme que le Lab de la social-démocratie, association de la gauche du réel, vient de publier sous la forme d’un petit livre intitulé Le Pouvoir d’Agir (1). Ils y trouveront, non des tweets expéditifs, des punchlines de plateau, ou des éructations populistes, mais, sous la plume de Patrick Vieu, expert et intellectuel qui s’est appuyé sur une ribambelle de groupes de travail, une réflexion exigeante, renouvelée qui donne sur les défis de notre siècle des réponses élaborées et constructives.
Idée principale : la social-démocratie doit transformer son logiciel. Par le passé, en répartissant mieux les fruits de la croissance, en développant l’État-providence, en étendant les droits des travailleurs, en poussant à une Europe unie, elle a fait accomplir à l’humanité des progrès considérables. Mais aujourd’hui le productivisme est obsolète, la planète est menacée par une croissance qui dérègle le climat, épuise les ressources et obère l’avenir des générations futures ; l’État-providence peine à humaniser une société fracturée et individualisée, les fractures sociales se creusent sous l’effet d’une économie du laissez-faire, la démocratie déçoit une grande partie des classes populaires.
Il faut donc repenser le rapport de l’économie et de la nature, maîtriser le progrès scientifique et technique, reprendre le contrôle d’un capitalisme financier que le moment libéral a livré à lui-même et démocratiser une Vème République aux structures monarchiques. Tel est l’objectif de ce travail collectif qui aborde de front toutes les questions, y compris celles qui embarrassent si souvent la gauche, comme l’immigration ou la montée des conflits guerriers, et qui ouvre à la gauche de la raison et de l’action des perspectives nouvelles.
LeJournal.info publiera en exclusivité, tout au long de la semaine, les éléments essentiels de ce texte qui vise à animer le débat à gauche, au-delà des simples considérations de personnes ou de stratégie. Loin de la gauche des invectives, voici la gauche des idées…
(1) Le Pouvoir d’Agir – VA Éditions.
 
Laurent Joffrin
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