Située à une dizaine de kilomètres au nord du Creusot, Marmagne se situe au bord de la vallée duMesvrin, rivière qui va se jeter dans l'Arroux à Étang-sur-Arroux. L'activité est en majorité rurale, élevage entre autres. Cela dit un certain nombre d'habitants ont une activité double, à savoir un travail salarié à la ville + une activité rurale. Au nord de la commune, jusqu'à la limite avec Autun, est située la forêt domaniale de Planoise, essentiellement peuplée de feuillus, hêtres, chênes. Cette forêt est la deuxième ou troisième plus grande forêt domaniale de France (contenance totale : 2 519,17 ha)1.
« ...De nombreux noms de peuples germaniques ont donné naissance à des noms de lieux. En voici quelques exemples sur le territoire français : ... les Marcomans : Marmagne15... ».
Une colonie deMarcomanspeut être à l'origine du nom. Une autre hypothèse fait dériver le nom d'un temple deMars(Mars-Magnus).
Par une bulle d'avril1164, le papeAlexandre IIIconfirme à l'abbaye Saint-Martin d'Autunles donations qui lui furent faites au temps jadis dont le patronage de la cure de Marmagne, « Marmaignia »16.
Sur le territoire de la commune il y a troislacs, surnommés lesLacs de Laives, résultat des travaux de construction de l'autoroute A6 vers 19703. Ils sont aménagés pour la pêche, la baignade, le camping. Ils sont situés à proximité de laGrosne, rivière qui délimite par ailleurs le nord-ouest de la commune.
La commune est également traversée par leGrison, qui conflue ici avec laGrosne, ainsi que par d'autresruisseaux : la Noue, le Bief de Rompreau et la Raie de la Goutte1.
La Racineuse, simple hameau, fut érigé en paroisse le, par lettres patentes du roi enregistrées au parlement de Dijon. La Racineuse disposa dès lors d'un curé, qui fut Claude François Catet14.
Elle est la première des quatre abbayes filles deCîteaux, avecPontigny,ClairvauxetMorimond. Ces abbayes avaient un rôle de première importance dans l’organisation de l’Ordre de Cîteaux.
La Clayette est construite sur les bords d'un grandétang, ou petitlac, de trente hectares environ, alimenté par le ruisseau de la Genette, affluent duSornin, qui lui-même se jette dans laLoire.
L’église, dédiée à saint Odilon, qui fut reconstruite entre 1818 et 1824. De 1983 à 1993, elle a été entièrement restaurée intérieurement par les habitants du village, organisés en association de sauvegarde (fondée le 16 mai 1983). Cette restauration a mis au jour quelques éléments cachés par un enduit antérieur, comme une meurtrière près de la deuxième fenêtre à gauche et une niche gothique en face à droite21.
À droite de l'église : une croix dont le fût est orné d'un écusson nu porte un christ expressif.
Dans la forêt, en direction de l'ancienneabbaye de La Ferté(première fille de Citeaux) : plusieurs bornes anciennes.
Un lieudit dans le village s’appellele Petit Cluny.
Plusieurs lavoirs desxixeetxxe siècles, dont celui de la Citadelle (restauré).
Le château est en ruines, les arbres poussent dans les fossés et la cour est un pré. Le château médiéval était de plan pentagonal, avec quatre tours rondes et une tour carrée à l'entrée. Au début du XXe siècle, on distinguait encore une grande tour carrée au N. Les restes de cheminées monumentales date de l'époque du chancelier Rolin.
On ne peut imaginer la splendeur passée du château qu'au travers des réflexions de ceux qui l'ont approché avant sa démolition:
Mme de Sévigné, reçue en 1677 par son cousin Roger de Bussy-Rabutin, déclare: "sa situation est admirable; j'en ai le paysage dans la tête et je l'y conserverai soigneusement."
Le même cousin parle, quant à lui, des "propretés dont je l'embellis"
3ème quart du XVe siècle : le cardinal Jean Rolin, évêque d'Autun, fils du chancelier, hérite du domaine
1483 : le fils naturel du cardinal, Sébastien Rolin, hérite à son tour du château
début XVIe siècle : Esmée Rolin et Antoine d'Orges sont dame et coseigneur de Chazeu
1651 : après avoir été partagée entre deux familles, la seigneurie est à nouveau réunie par l'écrivain Roger de Bussy-Rabutin, qui, ayant hérité d'une moitié, en rachète l'autre à Chrétienne de Chissey; il avait épousé huit ans avant Gabrielle de Toulongeon, petite fille de sainte Jeanne de Chantal