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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 10:33
LIGEROT (3), PAILLARD (2), QUEUSSIER (1),

NOLAY
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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 17:17

Les Éduens (Haedui en latin) étaient un peuple de la Gaule celtique.

Les Éduens étaient établis dans les départements français actuels de l'Allier, la Côte-d'Or, la Nièvre et la Saône-et-Loire. Bibracte était leur capitale. Ils disposent des riches terres de la vallée de la Saône, et sont voisins (et ennemis) des Séquanes à l'est et des Arvernes au sud-ouest.

Ils étaient régis par un chef électif, le vergobret.

Les Romains firent alliance avec eux, et le sénat les proclama frères de la république. Rome profita de la rivalité qui divisait les Éduens et les Arvernes pour intervenir dans les affaires de la Gaule et l'asservir plus facilement en 57 ans av. J.-C.

Alliés des Romains qui les considéraient comme des « frères de sang », ils avaient appelé ceux-ci à leur secours devant la menace des Helvètes. Fournisseurs de contingents militaires à César, ils se rallièrent tardivement (et non sans réticences) à Vercingétorix en 52 av. J.-C..

La cité éduenne est intégrée dans la Gaule lyonnaise après la conquête romaine, avec pour nouvelle capitale Autun (Augustodunum). L'empereur Claude leur accorda le droit de cité complet en 48, dans un discours fameux transcrits sur les Tables Claudiennes.

Étymologie [modifier]

Aedui (ou Hedui, Haedui) chez les Romains, Aidousioi dans les Chroniques de l’Athénien Apollodore. Tous ces termes proviennent d'une même racine qui donna aussi bien des termes grecs que des mots de langues celtiques :

Ainsi, les Éduens seraient Les Ardents, Les hommes de feu[1]

Le peuple éduen [modifier]

Selon César, les Éduens étaient le peuple le plus puissant des Gaules puisque qu'ils avaient de nombreux clients ainsi que le principat de toute la Gaule. Ceci devait être une fonction provisoire attribuée au chef d'une tribu par l'Assemblée des Gaules. Malheureusement, il y a peu ou pas de sources à ce sujet. On sait seulement d'après les Commentaires sur la Guerre des Gaules que César l'a convoqué et que ce n'était pas la première fois que les chefs de tribus se réunissaient. En revanche, on connait une assemblée similaire en Irlande : Lugnasad.

Durant la période connue par les historiens (début de l'alliance avec Rome), leur puissance a été contestée. En effet, les Arvernes ont menacé leur puissance mais ont été battu en -121 par les armées romaines venues au secours des Éduens. Il faudra alors attendre -60 pour voir la puissance éduenne menacée par les Séquanes.

Système politique [modifier]
Article détaillé : Vergobret.

Tout comme à Rome, il existait un sénat réunissant les familles aristocratiques éduennes. Seul un membre de chaque famille pouvait y siéger, évitant ainsi la domination d'une seule famille sur la tribu. Au dessus de cette assemblée, le vergobret, élu publiquement par un conseil dirigée par les druides, exerçait ses fonctions pendant un an. Pendant ses fonctions, il lui était interdit de sortir des frontières du territoire éduen. Ainsi, il ne pouvait commander l'armée et donc instaurer une monarchie. Chez les Éduens, il semble que le vergobret exerçait aussi un rôle judiciaire.

Les druides occupaient également de hautes fonctions puisque Diviciacos fut l'ambassadeur du peuple éduen au sénat pour demander de l'aide contre l'alliance des Séquanes et des germains d'Arioviste. Il dirigea même la cavalerie éduenne durant la guerre des Gaules.

Éduens connus [modifier]

Quelques noms d'éduens nous sont parvenus aux travers de l’œuvre de César ou d'objets retrouvés sur le site de Bibracte :

(Voir aussi la Catégorie Éduens)

Le territoire éduen en Gaule [modifier]

Localisation géographique [modifier]

Les Éduens habitaient au sud des Lingones et à l'ouest de la Grande-Séquanaise ; leur pays répondait à une partie du Nivernais et de la Bourgogne ; c'était, avec les Arverni, le peuple le plus puissant de la Gaule. Leurs villes principales étaient Bibracte (mont Beuvray), Cabillonum (Chalon-sur-Saône), Matisco (Mâcon), Nevirnum (Nevers). Leur capitale, Bibracte fut délaissée après la guerre des Gaules en faveur d'Augustodunum (Autun).

Les peuples alliés et subordonnés [modifier]

On nomme ici par peuples alliés, ceux que César nommait « frères et de même sang » dans la Guerre des Gaules, ce qui implique une alliance étroite, sur un pied d'égalité. Il réside entre ces peuples une bonne entente et des liens cordiaux. Seul le peuple des Ambarres (dans l'Ain) possédait ce titre[2].

Puis, viennent ce que César appelle les clients qui sont des peuples subordonnés politiquement aux Éduens. On compte parmi eux les Séquanes[3] et les Mandubiens (d'Alésia). Les textes antiques ne précisent pas leurs rapports. Toutefois, les historiens jugent plausibles que les Mandubiens étaient des clients, sinon une fraction des Éduens.

La confédération éduenne [modifier]
La confédération éduenne
La confédération éduenne

Les Éduens faisaient partis, à plus grande échelle d'une confédération de tribus celtes avec des rapports qui sont cependant plus distendus :

mais aussi

On peut y ajouter aussi les Ambluarètes et les Blannovi[8]. Cependant, le nom des Ambluarètes ne nous est connu que par César. On ne connait donc pas leurs territoires exacts ni les véritables liens qu'ils entretiennent avec les Éduens.

De nombreux peuples rejoignent ou retournent sous l'allégeance des Éduens quand ils voient le sort qu'est réservé aux alliés des Romains au début de La Guerre des Gaules.

Enfin, les Éduens par l'intermédiaire des Romains ont des alliances de circonstances avec la confédération des Suessions et des Rèmes (leurs anciens ennemis) durant la guerre des Gaules.

Histoire [modifier]

L'alliance avec Rome [modifier]

Genèse [modifier]

D'après des sources grecques[9], celle-ci est antérieure à 138 av. J.-C. Selon certains historiens[10], l'alliance aurait été conclu au IIIe siècle ou au début du IIe siècle, époque à laquelle les Romains ont forgés leurs légendes divines et donc leurs liens de sang avec Troie, ainsi que leurs alliances avec des cités telles que Massalia. Il n'est donc pas impossible que les Éduens aient été intégrés à ces légendes et donc considérés comme frères de sang[11] par le Sénat romain. En effet, les Arvernes se sont aussi revendiqués de ce lien de parenté avec Rome bien que Rome ne l'ai jamais accepté.[12]

Les historiens ont conjecturé certaines raisons de cette alliance avec Rome. L'hypothèse la plus probable consiste à penser que le territoire éduen (qui contrôlait la Loire, la Saône et l'Yonne) était propice aux rencontres avec des marchants italiens remontant ces fleuves. D'autres pensent qu'ils se sont rencontrés par le biais d'alliances avec des peuples de Narbonnaise et de Cisalpine. Selon César, l'alliance tenait à la grandeur de ce peuple qui détenait le principat de la Gaule entière'[13]. Réciproquement, les Éduens auraient agi dans le même sens, connaissant sans doute la puissance de Rome et le prestige qu'ils pouvaient en tirer pour rivaliser avec les autres peuples de Gaule.

Fonctionnement de l'alliance [modifier]

C'est l'historien Florus (IIe siècle qui s'est inspiré de l’œuvre de Tite-Live qui nous renseigne sur l'aide militaire que les Romains vont apporter aux éduens en 121 av. J.-C. en écrasant les Allobroges et les Arvernes aux confluents du Rhône et de l'Isère : La première nation transalpine qui sentit la force de nos armes fut celle des Saliens, dont les incursions avaient forcé la ville de Marseille, notre très fidèle amie et alliée, à se plaindre à nous. Nous domptâmes ensuite les Allobroges et les Arvernes, contre lesquels les Eduens nous adressèrent de semblables plaintes, et implorèrent notre aide et notre secours. Nous eûmes pour témoins de nos victoires, et le Var, et l'Isère, et la Sorgue, et le Rhône, le plus rapide des fleuves. Les Barbares éprouvèrent la plus grande terreur à la vue des éléphants, dignes de se mesurer avec ces nations farouches. Rien, dans le triomphe, ne fut aussi remarquable que le roi Bituitus, couvert d'armes de diverses couleurs, et monté sur un char d'argent, comme il avait combattu.[14] On ne sait pas si cette victoire a permis le retour de l'hégémonie éduenne sur la Gaule, mais selon César, ce n'est que vers -60 avec l'arrivée d'Arioviste.

Implication des Éduens dans la Guerre des Gaules [modifier]

Romanisation [modifier]

Sous le règne de l'empereur Tibère, une révolte éclate chez les Trévire et les Éduens (21 ap. J.-C.), mais la rébellion est rapidement matée (Tacite, Annales, III, 40).

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 17:16

Bibracte était la capitale du peuple celte des Éduens de la fin du IIe siècle av. J.-C. à la fin du Ier siècle av. J.-C. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies sur une superficie de près de 135 hectares.

Ce site remarquable, situé sur la commune de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) dans le Morvan au sommet du mont Beuvray (communément appelé le Beuvray dans la région), est au confluent des bassins de la Saône, de l'Yonne, de la Seine et de la Loire. Le Beuvray est constitué de trois sommets : le Theurot de la Wivre avec sa pierre, le Theurot de la Roche et le Porrey qui est le point culminant. Le site héberge le musée de la civilisation celtique qui retrace la vie de cette cité de quelques 5 à 10 milliers d'âmes au sein d'un oppidum fortifié que les fouilles archéologiques du mont Beuvray révèlent peu à peu. La conservation et la gestion du site sont effectuées par la société anonyme d'économie mixte nationale (SAEMN) éponyme du lieu qui est devenue un établissement public en 2007.

Étymologie [modifier]

Bibracte au fond et Autun au premier plan.
Bibracte au fond et Autun au premier plan.

L'origine du mot Bibracte est encore assez mal connue. Ce terme est peut-être issu du celtique biber (castor) ou du latin biffractus (doublement fortifié)[1]. Cette dernière version est cependant plus incertaine, tant d'un point de vue stratégique qu'historique. En effet, il est très difficile de protéger un rempart sur plusieurs kilomètres et l'utilisation d'un double rempart n'est donc pas justifiée. De plus, l'enceinte de la ville a été rétrécie puisque des mesures de datation ont permis de montrer l'antériorité du rempart extérieur par rapport au rempart intérieur (voir plan). Le parement en pierre de l'enceinte extérieure a d'ailleurs été certainement réutilisé pour la construction du second mur. Il n'est donc pas certifié que Bibracte ait eu deux murs d'enceinte simultanément.

Une toute autre explication pourrait provenir de trois inscriptions dédiées à la déesse Bibracte qui ont été trouvées à Autun au XVIIe siècle. Malheureusement, deux des inscriptions taillées dans la pierre ont disparu ; la troisième, gravée sur un médaillon en laiton fait toujours l'objet d'un débat sur son authenticité. En effet, les anciennes querelles sur la localisation de Bibracte ont peut-être mené certains érudits de l'époque à fabriquer des faux pour justifier l'emplacement de l'oppidum éduen sur le site d'Autun (l'ancienne Augustodunum) qui fut effectivement capitale du peuple éduen au Ier siècle[2]. Quoi qu'il en soit, le mystère sur les origines de Bibracte est toujours intact.

Découverte de Bibracte [modifier]

La première mention de Bibracte dans l’histoire a été faite par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules concernant l’année -58. Celle-ci est à nouveau mentionnée en -52 lorsque que César s’interroge sur les intentions de ses alliés Éduens qui ont rejoint la révolte et couronnent Vercingétorix roi des Gaules à Bibracte. Celle-ci ne sera plus mentionnée. Des inscriptions d’époque annoncent que la capitale éduenne a reçu le nom d’Augustodunum (’’la citadelle d’Auguste’’), sous le règne de celui-ci ; ce nom donnera naissance à l’actuelle Autun.

À partir du XVIe siècle, naît un engouement chez les savants, les aristocrates et les hommes d’églises pour leur passé local qui conduit à poser la question de l’emplacement de Bibracte[3]. Deux thèses vont alors s’affronter. L’une veut situer Bibracte à Autun : la ville gauloise à l’emplacement de la ville gallo-romaine. L’autre thèse veut que la cité soit sur les pentes du Beuvrect ou Bevrect, aujourd’hui mont Beuvray. Cette dernière thèse s’appuie sur trois arguments majeurs. Tout d’abord, il y a une parenté entre les termes Bibracte et Beuvrect. Ensuite, cette hypothèse invoque une tradition transmise par des chroniques médiévales qui situaient la ville au Beuvrect. Ceci est conforté par l’existence d’une foire annuelle les premiers mercredi, jeudi et vendredi de mai et dont l’ancienneté est déjà relatée dans des textes du XIIIe siècle. Enfin, les découvertes de poterie, de monnaies et les observations du curé de Saint-Léger-sous-Beuvray en 1725 vont dans ce sens[3].

D'une manière générale, c'est l'hypothèse d'Autun qui reçoit la plus grande approbation au début. D'ailleurs, Autun sera rebaptisée Bibracte après la révolution et cela pendant quelque temps[3]. Il faudra attendre le XIXe siècle et les recherches de Jacques Gabriel Bulliot pour que la situation s'inverse en faveur du Mont Beuvray. En 1851, Bulliot décide de faire une communication au Congrès de la société française d'Archéologie sur une antique chapelle (La chapelle Saint Martin au Mont Beuvray) au sujet de la christianisation du pays éduen[2]. Il retourne alors au Beuvray pour prendre d'autres notes. Il découvre ce qu'il pense être alors le talus d'un camp romain (en réalité un nemeton) au sommet du Beuvray près de la chapelle. Il se documente et envisage, contre l'opinion unanime de la Société éduenne, de situer Bibracte au Beuvray et non à Autun. La publication de son Essai sur le système défensif des Romains dans le pays éduen entre la Saône et la Loire dans lequel il expose ses convictions ne lui vaut que les sourires des membres de la société d'archéologie. C'est l'intérêt de l'empereur Napoléon III pour les batailles de la Guerre des Gaules qui va accélérer les choses. En effet, Bulliot va recevoir la visite d'un officier, nommé Stoffel, chargé par l'empereur d'effectuer des fouilles sur la victoire romaine contre les Helvètes. Bulliot lui fait alors part de ses convictions quant à la situation de Bibracte. L'officier lui porte peu d'intérêt, mais il confie à un autre membre de la Société éduenne, Xavier Garenne, la mission d'effectuer des sondages au Beuvray[2]. Parallèlement, le propriétaire des terres, le vicomte d'Aboville effectue aussi ses propres recherches qu'il montre à l'archevêque de Reims, lui aussi membre de la Société éduenne, et ami de Bulliot (malgré leurs divergences sur la question de Bibracte). Intéressé par ces fouilles, ce dernier va en faire part à l'empereur. C'est ainsi qu'en 1867, Napoléon III missionne Bulliot pour des recherches au Beuvray en lui allouant des fonds[2].

Bulliot fouillera le site de 1867 à 1905, levant tous les doutes quant à la situation de Bibracte. Son neveu Joseph Déchelette, qu'il initie aux fouilles, continuera les travaux jusqu'en 1907 comparant Bibracte à d'autres sites d'Europe tels que Strakonice en Bohême, Manching en Allemagne et Velem-Zenst-Vid en Hongrie, ce qui fera de lui l'un des précurseurs dans l'unification culturelle du monde celte et de la civilisation des oppida[4].

Histoire de l'oppidum [modifier]

Article détaillé : Éduens.

Chronologie du peuplement du Beuvray [modifier]
Vue du mont Beuvray
Vue du mont Beuvray

Les fouilles de la porte du Rebout ont permis de découvrir une succession de cinq ouvrages dont le plus vieux atteste de la présence humaine sur le mont Beuvray (ou Beuvray) dès le néolithique[5]. Cependant, les techniques de datation ont révélé que l'oppidum ne fut fondé que vers la fin du IIe siècle av. J.-C. sur une surface de 200 hectares protégée par le rempart extérieur. Un second rempart intérieur fut construit par la suite pour des raisons encore méconnues[6].

Les Éduens ayant obtenu le statut d'ami du peuple romain, des contacts avec les commerçants romains sont probables avant la conquête de la Gaule par Jules César. Ce statut privilégié fit que Bibracte ne souffrit guère du conflit : en -58, à 25 km au sud de la cité, à Montmort, les armées de Jules César obtinrent la victoire sur les Helvètes[7], les forçant à retourner en Suisse et être peu à peu incorporés dans ce qui allait devenir l'Empire romain. Malgré un ralliement à Vercingétorix en -52, lorsqu'une assemblée des peuples de la Gaule à Bibracte lui confia le commandement suprême des armées gauloises[8][9], César traita la cité avec ménagement après sa victoire à Alésia. Il y séjourna durant l'hiver 52/51[10] pour rédiger ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Ceux-ci révèlent entre autres le nom de certains hauts personnages de l'aristocratie éduenne tels que Dumnorix, vergobret des Éduens, et son frère Diviciacos, druide. La ville va connaître son plein essor durant les décennies qui suivent la guerre.

Le géographe Strabon, qui écrit une génération après César, signale encore Bibracte comme place forte des Éduens[11].

Après la fondation d'Autun (Augustodunum) en -15 environ, sous le règne d'Auguste, à 25 km, Bibracte fut peu à peu délaissée par ses habitants. Des cultes se poursuivent cependant dans les temples et près des fontaines et les habitations aristocratiques continuent d'être entretenues. Deux hypothèses principales sont avancées quant à cet abandon progressif du site sur quelques décennies. Cette migration peut être due à des raisons économiques ou à une volonté d'intégration au modèle romain ; une partie de la classe dominante éduenne, déjà pro-romaine durant la Guerre des Gaules, a certainement pris conscience de l'importance stratégique de la nouvelle ville située sur les principaux axes de communication et a aussi voulu s'adapter au modèle romain des villes de plaines tandis qu'une population plus traditionnelle est restée un temps sur le site[12].

On sait qu'il subsiste une foire chaque premier mercredi de mai par des textes du XIIIe siècle[3]. Au XVe et XVIe siècles, le couvent des Cordeliers s'installe sur le Beuvray[9]. Il est abandonné mais la foire perdure.

Influence et puissance de l'oppidum [modifier]

Outre la création du type beuvraisien[13] dans la classification des populations antiques par Gabriel de Mortillet, terme aujourd'hui abandonné puisque ne correspondant à aucune réalité historique, la puissance de la capitale éduenne est relatée dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules qui soulignent les nombreuses alliances des Éduens avec des peuples voisins. César mentionne également les guerres qui ont opposé les Éduens aux Arvernes et aux Séquanes pour l'hégémonie sur une grande partie de la Gaule. Ces mentions ne sont pas anodines puisque Rome est l'alliée des Éduens, « leurs frères de sang[14] », depuis le IIe siècle av. J.-C. au moins. Ils entretiennent d'ailleurs des liens commerciaux et des alliances guerrières : Rome secourt les Éduens au IIe siècle av. J.-C. en écrasant l'armée arverne et répond à leur appel contre l'invasion helvète en Gaule qui mène à la Guerre des Gaules.

La confédération éduenne
La confédération éduenne

Outre cette puissante alliance avec Rome, les Éduens faisaient également partie d'une confédération de tribus celtes :

dont l'influence s'étendait ainsi sur une bonne partie du territoire gaulois.

Enfin, l'aspect démographique n'est pas à négliger puisque les archéologues estiment la population du Beuvray entre 5 000 et 10 000 habitants lors de son plein essor[2].

Commerce [modifier]

Dans son Histoire de la Gaule[15], l'historien Camille Jullian écrit ces quelques lignes sur les Éduens : « Bibracte, j'en suis sûr, fut le point de départ et le plus sûr garant de leur puissance. Autour de Bibracte circulaient de très bonnes routes, unissant les trois plus grands bassins de France. » Ainsi, les produits romains remontant le Rhône (les voies fluviales étaient les plus rapides à l'époque) et qui empruntaient ensuite la Saône, la Loire ou l'Allier, passaient en territoire éduen avant de rejoindre les bassins de la Loire et de la Seine. Les Éduens se situaient à un carrefour commercial important entre le monde celte et Rome, d'autant plus que le Beuvray domine à l'ouest la vallée de la Loire et à l'est la vallée de la Saône. Ils ont ainsi permis la diffusion des produits romains à travers la Gaule dès le IIe siècle av. J.-C., permettant à leurs alliés de la confédération de profiter de leur commerce avec Rome et certainement avec les colonies grecques telles que Massilia. Ce commerce est attesté par les grandes quantités d'amphores et de céramiques venues d'Italie retrouvées dans des fosses à déchets et dans des dallages de maison.

En outre, les Éduens avaient installé un système de douanes qui taxait les produits passant sur leur territoire pour accroître leur richesse comme semblent l'attester les textes de César : « C’était bien Dumnorix : l’homme était plein d’audace, sa libéralité l’avait mis en faveur auprès du peuple, et il voulait un bouleversement politique. Depuis de longues années il avait à vil prix la ferme des douanes et de tous les autres impôts des Héduens, parce que, lorsqu’il enchérissait, personne n’osait enchérir contre lui. »[16]. D'ailleurs, Éduens et Séquanes se battaient pour le contrôle de l'Arar (actuelle Saône) puisque le contrôle du fleuve permettait de taxer l'ensemble des produits romains et celtes qui partaient vers le nord du continent par voie fluviale.

Politique [modifier]
Articles connexes : Vergobret et Druide.
Le chef éduen Dumnorix, Musée de la civilisation celtique, Bibracte
Le chef éduen Dumnorix, Musée de la civilisation celtique, Bibracte

Le système politique des Éduens a été essentiellement reconstitué d'après des indications disséminées dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules. À la tête de l'État éduen, siégeait un sénat réunissant un seul membre de chacune des familles aristocratiques éduennes. Ce que l'on appelle aujourd'hui le pouvoir exécutif était détenu par le vergobret, magistrat suprême, qui exerçait ses fonctions pendant un an. Il lui était interdit de sortir des frontières du territoire pendant cette période, ce qui lui empêchait de commander l'armée en dehors des frontières[17]. Cette mesure, avec celle qui autorisait une seule voix par famille aristocratique au sénat visait certainement à empêcher qu'un individu ou sa famille n'accapare les rênes du pouvoir. Le vergobret était élu publiquement par un conseil dirigé par les druides. Chez les Éduens, il semble que le vergobret exerçait aussi un rôle judiciaire puisque César rapporte qu'il avait « droit de vie et de mort sur ses concitoyens ». Enfin, on pense que le vergobret était responsable de l'administration du territoire[17]. César précise que ce sont les druides qui en sont chargés : « Ils estiment que la religion ne permet pas de confier à l'écriture la matière de leur enseignement, alors que pour tout le reste en général, pour les actes administratifs publics et privés, ils se servent de l'alphabet grec. »[18]. Aucune fouille n'a encore permis de retrouver de tels actes dont le support en bois couvert de cire est périssable.

On sait également que les druides occupaient de hautes fonctions puisque Diviciacos vint à Rome pour plaider la cause des Éduens lors de l'invasion germanique menée par Arioviste à la solde des Séquanes[19] ; il dirigea aussi la cavalerie éduenne durant la Guerre des Gaules après la mort de son frère Dumnorix. On suppose donc que certains druides occupaient de hautes fonctions guerrières.

Recherche archéologique sur le Mont Beuvray [modifier]

De 1865 à 1895, Gabriel Bulliot identifia Bibracte en 1867 et y entama des fouilles (notamment le quartier artisanal celte aux alentours de la porte du Rebout), à l'aide des fonds alloués par Napoléon III[2]. En effet, passionné d'histoire, l'empereur a mis sur pied de vastes campagnes de fouilles pour retrouver les sites de la Guerre des Gaules afin de rédiger son Histoire de Jules César. Le modeste « Hôtel des Gaules » qui hébergea sur place le chercheur y a été reconstruit depuis. Joseph Déchelette, neveu de Bulliot reprend ses travaux de 1895 à 1907. Il est tué durant le premier conflit mondial. Les fouilles tombent alors dans l'oubli. En 1984, les fouilles reprennent sous l'impulsion de François Mitterrand qui proclame Bibracte site d'intérêt national en 1985[9]. Ce terme inventé pour l'occasion va permettre au site d'être subventionné. Le label d'"intérêt national" est créé par la suite pour désigner des expositions ou des sites qui bénéficient d'un programme de diffusion et d'élargissement du public mené par le ministère de la Culture. Toujours est-il que ceci va donner l'impulsion nécessaire à un projet de fouilles d'ampleur bientôt européenne. C'est ainsi qu'est créé en 1989 le Centre archéologique européen du Mont Beuvray qui regroupera le site, le musée et le centre de recherche de Glux-en-Glenne. Il est inauguré en 1995. Par arrêté du 21 mars 1995, le ministre de la Culture, sur l'avis du Conseil national de la recherche archéologique, confirme dans la liste des sites archéologiques d'intérêt national, l'oppidum de Bibracte (Mont-Beuvray, Saint-Léger-sous-Beuvray ; Saône-et-Loire ; Glux-en-Gienne ; Nièvre). Les fouilles sont actuellement conduites par Vincent Guichard et mises en œuvre par plusieurs équipes françaises et étrangères ; les fouilles se concentrent notamment sur le quartier gaulois du Rebout, sur le vaste ensemble gallo-romain de la Pâture du Couvent et la demeure romaine du Parc aux Chevaux.

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 16:53
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http://www.bibracte.fr/index.php

Un oppidum (du latin n. oppidum, pl. oppida : lieu élevé, fortification. (À noter le pluriel aussi utilisé : oppidums[1][2]) est un lieu de refuge public, caractéristique de la civilisation celtique, dont les défenses naturelles ont été renforcées par des travaux collectifs. Il est souvent situé sur un lieu élevé (une colline ou un plateau), mais peut aussi être sur une île, un cap, dans un méandre de fleuve, un marais, etc.

Les oppida (pluriel en langue latine) sont connus notamment grâce aux descriptions de Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Ils se caractérisent par des murs de terre et de pierres, renforcés par des traverses de bois assemblées perpendiculairement par de longues fiches de fer (20 à 30cm) comme à Bibracte. Ce type de mur particulier aux oppida gaulois est nommé murus gallicus. À l'inverse, dans les îles britanniques, où de nombreuses enceintes fortifiées sont connues, de simples levées de terre ou murs de pierres étaient utilisés, un peu comme les mottes féodale.

La situation des sites d'oppida est connue grâce aux anciens itinéraires, à la toponymie (terminaison en -dun), à la cartographie, à la reconnaissance aérienne. Elle ensuite est confirmée ou non par des fouilles archéologiques.

Le nom oppidum est couramment utilisé pour désigner des sites de taille très différente, allant de quelques hectares à plusieurs centaines d'hectares : l'enceinte de l'oppidum de Manching, près d'Ingolstadt en Bavière (Allemagne), a ainsi pu entourer jusqu'à 350 hectares de terrain. D'autre part, les sites connus sous ce nom ont pu être utilisés comme forts depuis le début du premier Âge du fer jusqu'au premier siècle de l'ère chrétienne, la dénomination d'oppidum ne s'appliquant qu'à partir du IIe siècle av. J.-C. Dès lors, cette diversité se retrouve dans le rôle qu'ont pu jouer les oppida.

Définition [modifier]

Dans son ouvrage, Commentaires sur la Guerre des Gaules, César utilise le terme d'oppidum aussi bien pour des habitats ouverts (Geneva) que fortifiés (Bibracte). Il rapproche même certaines places fortes du terme urbs. On apprend selon les termes de César que l'oppidum est donc un lieu économique, d'échange dans lequel il a pu ravitailler ses légions. Cependant, il ne définit jamais clairement ce terme dans son œuvre, tout en le distinguant du castellum. Toujours est-il que l'on applique ici un terme latin à une autre civilisation.

Dans les langues celtiques, on a un terme qui s'accorde bien à ces lieux, c'est dunon en gaulois (latinisé en dunum, que l'on retrouve par exemple dans Uxellodunum, Augustodunum) qui signifie forteresse, enceinte fortifiée ; celui-ci a donné en vieil irlandais dún, le fort, la forteresse. C'est aussi un site fortifié qui évolue vers la ville comme le justifie le terme gallois din ou le germanique tuna qui a donné town en anglais.

Il existe donc bien une ambigüité dans la définition de ce terme, usité pour désigner tantôt un fort, tantôt une ville. Cependant, comme l'explique Stefan Fichtl, l'oppidum comprend la notion d'espace clos. Doit-on prendre en compte alors les frontières symboliques, le pomerium latin en plus des frontières matérielles que forment les remparts pour définir l'oppidum? La question reste toujours ouverte à l'heure actuelle.

En archéologie, le terme d'oppidum, a pris un sens de plus en plus précis depuis les grands travaux de fouilles entrepris sous Napoléon III. Il est utilisé pour un cadre précis : la fin de la civilisation continentale pendant la période de la Tène (IIe et Ier av. J.-C.) et une aire de répartition précise qui s'étend du sud de l'Angleterre jusqu'en Europe centrale, excluant toutefois les villes du pourtour méditerranée qui diffèrent de par leur architecture et leur histoire. Dans ce contexte précis, un oppidum se définit par des données morphologiques précises de superficie, d'architecture et de tracé du rempart ainsi que du type de portes. Les définitions divergent selon les archéologues et les régions, mais elles tendent à s'uniformiser. Ainsi, un site d'une superficie supérieure à quinze hectares peut être considéré comme un oppidum et de moindre taille comme un castellum.

Le rôle des oppida [modifier]

Maquette reconstituant la construction d'un mur gaulois
Maquette reconstituant la construction d'un mur gaulois

Sur le continent et tout particulièrement en Gaule, certains oppida ont pu être considérés comme les premières formes de « villes », ou comme des « centres proto-urbains » de l'Europe barbare, ce qui a donné lieu à la dénomination de « civilisation des oppida » pour désigner la réalité socio-économique qui prédominait à la veille de la guerre des Gaules. On sait que certains oppida n'étaient habités que de façon épisodiques, de époque fixe ou comme refuge, et qu'ils le sont restés jusque pendant le haut Moyen Âge, avant d'être abandonnés à la période de la castramérisation. Les difficultés d'interprétation sur la question sont nombreuses : on ne connaît des infrastructures du réseau des oppida que ce que l'archéologie nous laisse entrevoir. Aussi, les avis des archéologues divergent quant à l'importance exacte que ces lieux pouvaient avoir dans la civilisation celtique, et en particulier dans la civilisation gauloise à la veille de la conquête romaine.

Comme le montrent des fouilles accomplies sur les sites de Manching, sur un mont du Luxembourg (Titelberg), ou encore à Bibracte (sur le mont Beuvray, en France), il est acquis que les oppida les plus importants ont connu une répartition régulière et dense de constructions sur leur site, au plus tard à partir du IIe siècle avant l'ère chrétienne.

L'organisation de certains oppida durant la période finale de La Tène a pu être rapprochée dans une certaine mesure du modèle des cités archaïques du monde classique. Il semble qu'à l'origine, en effet, le développement particulier de certains sites ait été lié à l'existence d'un lieu de culte important (Entremont, au nord d'Aix-en-Provence ou l'Alésia des Mandubiens).

Pour Stéphane Fichtl, (Les peuples gaulois, Paris, 2004), le terme de civitas employé par César dans ses Commentaires a pu aussi correspondre dans certains cas à une réalité politique au cœur de laquelle l'oppidum, véritable chef-lieu, pouvait concentrer le pouvoir politique d'un peuple ou d'une fédération de peuples sur ses « clients » et dans un territoire délimité : la meilleure illustration de cette hypothèse est l'exemple des Éduens, dont la magistrature suprême (des Vergobrets) s'exerçait à l'intérieur de ce territoire.

Porte du Rebout, oppidum de Bibracte
Porte du Rebout, oppidum de Bibracte

Des concentrations d'importations méditerranéennes découvertes dans plusieurs oppida ont quant à elles révélé l'importance que pouvaient avoir certaines de ces « places fortes » dans les réseaux commerciaux reliant le monde « barbare » au monde méditerranéen, dès avant la période laténienne.

Certains oppida, en effet, purent jouer un rôle politique majeur à l'époque des principautés celtes du premier Âge du fer en permettant à une aristocratie locale de contrôler les voies de passage et d'asseoir son pouvoir sur un territoire pouvant aller jusqu'à 80 kilomètres de diamètre (comme dans le cas de Hohanesperg, en Allemagne, cf. Patrice Brun, Princes et princesses de la Celtique, Paris, 2000).

L'oppidum du Mont Lassois, dans la Côte-d'Or, qui est associé à la découverte de la tombe princière de Vix, est un exemple de ces forteresses de la fin de la période de Hallstatt.

Fortifications [modifier]

Article détaillé : Fortifications celtes.

Typologie [modifier]

Plusieurs formes de remparts d'oppida existent, mais deux grandes catégories prédominent : les « fortifications de barrage » et les « enceintes de contour ».

  • les fortifications de barrage s'appuient sur un élément topographique qui protège naturellement le site. On peut distinguer différentes dénominations pour ces structures selon la nature de l'élément naturel :
    • les éperons barrés où l'on renforce par un rempart le côté non protégé par l'éperon rocheux.
    • les méandres barrés (ex: Besançon), où le méandre d'une rivière, d'un fleuve, ... est fermé par un barrage.
    • les confluences barrées, où la ville se situe entre deux bras d'eau se rejoignant ; le barrage protégeant l'ouverture de l'oppidum sur la terre.
    • les bords de falaise ou de fleuve, où le barrage protège, de la même manière que pour les confluences barrées, l'ouverture de la ville sur la terre.
    • les segments de crête où l'on protège par deux remparts les voies d'accès à la crête.
  • les enceintes de contour(ex: le Mont Beuvray, ou Bibracte du temps de César,...), quant à elles, n'ont pas véritablement de formes différentes. Un rempart encercle la ville, "posée" sur un mont (tel qu'une colline,...) ou à même la plaine (Manching) et suit généralement une même ligne de niveau.

Pendant la Tène finale, de nombreuses oppida avec une fortification de barrage se dotent d'une enceinte complète qui revêt un aspect purement symbolique (et non militaire), délimitant la ville de la campagne. De même, les enceintes de contour ne suivent plus une ligne de niveau et peuvent dévaler des pentes. Ceci ne revêt donc pas un aspect militaire puisque ceci les affaiblit en ces points. Sur d'autres sites enfin, on voit apparaitre des tracés de remparts géométriques comme des cercles (Manching).

Fouilles archéologiques sur le plateau de Gergovie (Puy-de-Dôme, France) : mur de l'oppidum.
Fouilles archéologiques sur le plateau de Gergovie (Puy-de-Dôme, France) : mur de l'oppidum.

Architecture du rempart [modifier]

On distingue deux types de remparts dans le monde celtique : le talus massif et le rempart avec des poutrages internes, plus complexe. Bien entendu, le talus et le parement en pierre diffèrent selon les régions puisque les celtes ont du s'adapter aux matériaux de leur environnement, mais, ils ne correspondent pas à des différences dans la construction du mur. Les principales divergences architecturales différenciant les régions proviennent du poutrage interne en bois. Olivier Buchsenschutz, directeur de recherches au CNRS, et Ian Ralston, professeur d'archéologie à l'université d'Édimbourg ont proposé une classification des remparts en fonction de ce poutrage :

  • Les remparts à poutrage horizontaux :
    • Le rempart de type Ehrang. Il tire son nom du site allemand de Ehrang dans l'Eifel où il fut décrit pour la première fois. Celui-ci se compose d'un assemblage interne de poutres horizontales régulièrement espacées, superposées en grilles et calées à l'aide de pierres, ainsi que d'un parement extérieur en pierre. L'espace entre les poutres est remblayé avec de la terre et des pierres.
    • Le murus gallicus. Baptisé ainsi par César dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, ce mur se construit de la même façon que le rempart de type Ehrang, auquel on a ajouté de grandes fiches de fers et des clous permettant de relier les poutres entre elles. Le parement interne à l'oppidum est quant à lui remplacé par une pente de terre qui permet d'accéder au sommet du rempart.
  • Les remparts à poutrage verticaux (pfostenschlitzmauern) :
    • Le rempart de type Altkönig-Preist. Du nom de deux sites allemands, ce type de rempart possède des poteaux verticaux espacés de quelques mètres dans le parement interne et externe. Les poteaux internes et externes sont reliés par des poutres horizontales à l'intérieur du rempart. Comme les autres types de mur, il est rempli de remblai.
    • Le rempart de type Kelheim. Il porte le nom d'un site bavarois. Son parement externe est identique au type Altkönig-Preist et il possède la même rampe que les murus gallicus. Des poutres horizontales fixent alors les poteaux dans la terre.
  • les remparts à talus massifs sont de grandes élévations de terres précédées d'un fossé.

Les portes [modifier]

Les portes jouent un rôle capital dans la fortification puisqu'elles sont un lieu de passage obligatoire pour entrer dans l'oppidum. Ouverture dans le rempart, ce sont les points faibles de l'enceinte qui nécessitent une protection toute particulière. Malheureusement, ces constructions en bois ne se sont pas conservées. Ainsi, les archéologues n'ont retrouvé aucune trace du système de fermeture de la Porte du rebout sur l'oppidum de Bibracte. En revanche, des trous de poteaux et quelques échantillons de bois ont pu être retrouvés sur d'autres sites tels que Manching ce qui a permis d'émettre des hypothèses sur ces portes. Si l'aspect général de la porte est certain, la forme et la taille des tours qui la surmontent ne sont que des hypothèses qui s'appuient sur la taille des poutres porteuses.

Bibracte était la capitale du peuple celte des Éduens de la fin du IIe siècle av. J.-C. à la fin du Ier siècle av. J.-C. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies sur une superficie de près de 135 hectares.

Ce site remarquable, situé sur la commune de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) dans le Morvan au sommet du mont Beuvray (communément appelé le Beuvray dans la région), est au confluent des bassins de la Saône, de l'Yonne, de la Seine et de la Loire. Le Beuvray est constitué de trois sommets : le Theurot de la Wivre avec sa pierre, le Theurot de la Roche et le Porrey qui est le point culminant. Le site héberge le musée de la civilisation celtique qui retrace la vie de cette cité de quelques 5 à 10 milliers d'âmes au sein d'un oppidum fortifié que les fouilles archéologiques du mont Beuvray révèlent peu à peu. La conservation et la gestion du site sont effectuées par la société anonyme d'économie mixte nationale (SAEMN) éponyme du lieu qui est devenue un établissement public en 2007.

 

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