FUISSE

Souvenirs, souvenirs, mes grand parents habitaient la maison blanche, à gauche de la photo. c'étaient les vacances des années 60. Ils ont déménagé en 1970 pour acheter une maison à St Symphorien d'Ancelles je participais à ce changement de lieu, avec le pépé Nénesse dans sa Dyane. J'adorais ce grand père qui avait adopté notre famille.

Nous rentrons dans la maison par le garage. A gauche un escalier, très raide, monte à l'étage. De l'autre côté de cette montée d'escalier, se trouve une cave, avec un sol en terre battue, lieu mal éclairé qui suscite des envies d'aventure.

En haut de l'escalier se trouve un grand couloir, qui traverse la maison de part en part; à gauche une grande pièce à vivre, avec deux fenêtres en façade. Un évier au fond, un poêle à charbon, et un grand bureau avec un classeur; Pépé était fontainier pour le service des eaux; et surtout, dans un placard côté escalier, se trouvait le téléphone, incroyable téléphone. Cela fait rire les nouvelles générations, mais un téléphone dans une maison, c'était pour moi, du dernier progrès.

Continuons à suivre le couloir sur la gauche, la chambre des grand parents, territoire interdit: un grand lit et une grand armoire en trois parties avec une glace au milieu.

En face, une autre chambre avec un lit encastré dans un meuble bibliothèque, un cosy.

En revenant vers l'escalier, on trouvait un petit palier avec à gauche la salle de bains verte carrelée, un lavabo et une douche et un grand miroir. Le luxe pour moi, qui ne connaissait que la cuvette d'eau tiède savonneuse devant la fenêtre, une toilette de chat,  et le nettoyage hebdomadaire dans un baquet dans la grande salle près du feu.

Enfin, à gauche du palier, la salle à manger, pièce d'apparat qui servait aux grandes occasions, fiançailles de Denise et Gerard, Noel. Petite pièce surchauffée.

Au bout du couloir, une porte donnait sur l'arrière de la maison, lieu de stockage et divers travaux, Pépé Nenesse faisait sécher ses peaux de lapins. Un escalier en bois descendait vers le garage ou trônait la Dyane. Un portail donnait sur la rue. Ensuite se trouvait un petit jardin avec du buis, des rosiers. La forme du jardin ressemblait à une proue de navire, donnait sur la place ou les jours de fête se trouvait un manège; et ou les adultes jouaient aux boules. Sur la façade aveugle donnant sur la plage, un peintre avait peint un immense plan guide.