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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 17:49
ÉLECTIONS : NANTES RÉVOLTÉE SORT LA SULFATEUSE
La catastrophe annoncée est arrivée. Le second tour scénarisé depuis des années par les cabinets de conseil et les médias des milliardaires est donc validé dans les urnes. De peu. Nous allons donc subir une répétition de 2017 en plus sordide : le stagiaire de Mc Kinsey dansera un slow morbide avec une fasciste dont il a appliqué les idées depuis 5 ans. Les prochaines années seront sanglantes. Nantes révoltée sort de sa réserve et sort la sulfateuse :
➡️ Retraités : incontinence sur leurs progénitures.
Les plus de 65 ans ont donc plébiscité Macron et voté à près de 80% pour la droite et l'extrême droite. Les historiens du futur décriront probablement cette génération comme celle des plus grosses crapules de l’histoire contemporaine. Génération Mai 68 et Mitterrand, amour libre et plein emploi, baisse du temps de travail et droit sociaux. Cette génération a tout pris, acheté des appartements, «joui sans entrave» et niqué la nature avant de partir en beauté : en nous laissant un monde dévasté et fasciste. Nous avons subi couvre-feu, confinement et Pass Sanitaire – abandonnant au passage nos libertés, notre vie sociale et notre santé mentale – pour protéger en priorité des personnes âgées qui votent pour le candidat qui détruit nos existences, à nous, leurs enfants et petits-enfants. On souhaiterait presque que Macron détruise la Sécu et les hôpitaux le plus vite possible pour qu'ils subissent dans leur chair les conséquences de leur vote. Il n'y a pas de raison que nous soyons les seuls à en profiter.
➡️ Médias : Machiavels de plateaux.
Ce que la France compte «d’éditorialistes», «sondeurs» et autres flaques de boue triomphait hier à l'antenne. Derrière l'air stupide des présentateurs et les mensonges affligeants de grossièreté répétés sur les plateaux, les médias sont les grands gagnants de cette élection. Ils ont imposé leur affiche. Celle dont quasiment personne ne voulait. Par leur propagande intensive, leur surmédiatisation de l'extrême droite, leur soumission au pouvoir en place et leurs diffamations systématiques à l'égard de tout ce qui pourrait menacer les intérêts des riches, ils ont réussi l'impensable : propulser deux candidats détestables qui n'ont pas fait campagne. Car les deux fachos qui sont en tête n'ont même pas eu besoin de débattre, ni même d'organiser de meetings. Ce sont les candidats des médias des milliardaires. Ce résultat, c'est leur résultat. Une poignée de propriétaires de chaînes de télé-poubelle «font» et «défont» une élection selon leurs intérêts, même après un bilan apocalyptique.
➡️ La gauche plurielle : déstockage de brosses à chiotte.
Le poil de cul qui sépare Mélenchon de Le Pen s'appelle Fabien Roussel, et il sent le saucisson à l'ail. À 20h10, la raclure socialiste et son copain écologiste s'étaient déjà empressés d'appeler à voter Macron, du haut de leur 5% cumulés. Sur leurs visages : des sourires obscènes. Comme si l'extrême droite aux portes du pouvoir les réjouissait. Sans doute étaient-ils fiers du travail accompli ? Ces gens auront concentré toute leur énergie à empêcher une candidature ni fasciste ni ultra-libérale d'être au second tour. On ne parle même pas du PS, dont Hidalgo avait écrit son discours défaitiste appelant à voter Macron il y a des semaines déjà. Jusqu'au bout, le rôle historique de cette gauche plurielle liquéfiée aura été de maintenir au pouvoir le capitalisme pétainiste. Dans les années à venir, n'oublions jamais que ces gens portent une responsabilité immense dans les futurs blessés par la police, les incarcérations, les crimes racistes et sécuritaires, les suicides au travail, les morts faute de soin. «Yannick» l'écolo sympa et raisonnable aura le sang des ZAD réprimées sur les mains. Et si Le Pen est élue ? Ce quarteron de bouffons aura l'honneur de rester dans l'histoire comme étant la bande de minables qui a livré la France au fascisme.
➡️ Gauchisme et «abstentionnisme révolutionnaire» : les curés de la défaite.
Dimanche soir, l'extrême droite est au second tour face au néolibéralisme autoritaire et… et Rien ! Des rues désertes. Nous n'étions que quelques dizaines à Nantes, même pas de quoi partir en manifestation. À Rennes, la foule n'était pas beaucoup plus nombreuse mais a pu défiler. Et ailleurs ? Nada, wallou, que dalle. Les tenants de «l'abstentionnisme révolutionnaire» ou du vote anticapitaliste nous promettaient qu'on allait voir ce qu'on allait voir, que peu importe le résultat, seule la lutte compte, que jamais ils ne voteront mais qu'ils résisteront de toutes leurs forces dans la rue. Street cred, respect. C'est vrai : la seule solution digne aurait été de se soulever à l'annonce des résultats. Encore faut-il que ces grands discours soient suivis d'effets. Car, malgré une menace fasciste jamais vue depuis l'Occupation, nous étions dans la rue et n'avons jamais vu aussi peu de monde un soir d'élections. En 2002, déferlante contre Le Pen. En 2007, des émeutes éclataient contre Sarkozy. En 2017, des cortèges avaient lieu contre Macron et Le Pen. Même en 2012, le soir de l'élection de François Hollande, quelques centaines d'opposants à l'aéroport manifestaient à Nantes ! Ce dimanche est donc inédit, abyssal et terrifiant en terme de mobilisation. Une absence totale de réaction minimale. Et où étaient les dizaines de milliers d'électeurs anticapitalistes ? Disparus aussi. Gauchistes de réseaux sociaux et révolutionnaires de salons sont élus escrocs de la soirée.
Que reste-t-il sur ces décombres ? S'organiser. Contre-attaquer. Sans illusion mais avec la rage au cœur.
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